Cessez de mener une double vie! C’est l’exhortation du pape François aux baptisés.
Le pape a continué ses réflexions du 16 novembre dans l’homélie de ce mardi, 17 novembre, lors de la messe célébrée ce matin dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe.
Ce n’est pas facile, a avoué le pape, « dans ce monde où les tentations sont nombreuses », et la « double vie nous tente tous les jours » :« Pour nous, ce n’est non seulement pas facile, c’est impossible. Seul le Christ peut faire cela. »
C’est Dieu, a continué le pape, qui est « notre soutien contre la mondanité » car la mondanité « détruit notre identité chrétienne, nous amène à une double vie ».
Il a décrit cette double vie de qui prétend être un bon chrétien, mais mène une vie malhonnête : « Oh ! je suis tellement catholique, Père : je vais à la messe tous les dimanches. » Mais ensuite, dans la vie quotidienne ou au travail, ils ne sont pas capables « d’être cohérents ». Par exemple, ils cèdent à ceux qui leur suggèrent de « prendre un pot de vin ». « Ce n’est pas une vie cohérente, c’est la mondanité », a expliqué le pape.
Le pape a achevé son homélie par une suggestion : « Si vous avez maintenant un peu de temps, prenez la Bible, le deuxième livre des Maccabées, chapitre six, et lisez cette histoire d’Éléazar » : cette lecture « vous donnera du courage », « de la force et du soutien pour faire progresser votre identité chrétienne, sans compromis, sans double vie ».
Le pape avait commenté la première lecture de la messe qui rapporte le martyre du vieil Eléazar (deuxième livre des Maccabées) qui n’a pas cédé à « l’esprit du monde » et n’avait pas « renoncé » à sa foi « face à l’épreuve ».
« La pensée unique de l’apostasie, a expliqué le pape, voulait lui faire manger du porc. » Il a toutefois refusé et craché. Ensuite, « ses amis mondains, ceux qui avaient succombé à l’esprit du monde » lui suggérèrent une solution facile : « apporter des viandes dont l’usage était permis » et « faire semblant de manger les chairs de la victime ». Mais le scribe « se mit en colère », a continué le pape. Et « avec cette dignité, cette noblesse » il est allé au « martyre » donnant ce témoignage : « Non, à mon âge, je ne vais pas donner cet exemple aux jeunes. »
L’histoire d’Éléazar est un exemple clair de « la cohérence de vie » qui nous éloigne de la « mondanité spirituelle », a affirmé le pape.
A propos du choix fait par Éléazar, le pape a souligné que « l’esprit chrétien, l’identité chrétienne, n’est jamais égoïste » et que le chrétien devrait « donner un bon exemple ».