Le pape François appelle à ne pas « diviniser » les habitudes et les « petites beautés » qui sont « le reflet » de « la grande beauté » de Dieu.
Le pape a célébré la messe quotidienne en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, ce vendredi, 13 novembre.
« Voici une idolâtrie : être attaché aux habitudes sans penser que cela va finir, a expliqué le pape. Et l’Église nous fait regarder à la fin de ces choses. » « Tout comme la beauté finira dans une autre beauté, notre habitude finira dans l’éternité, dans une autre habitude, a-t-il souligné. Mais c’est Dieu ! »
Le pape François a rappelé les paroles du Christ dans l’Évangile du jour qui décrit des hommes et des femmes dans à l’époque de Noé ou de Sodome : « Ils mangeaient, buvaient, se mariaient » sans se soucier de l’autre, jusqu’au moment de l’inondation ou de la « pluie de feu et de soufre », jusqu’à la destruction totale.
Les gens sont « attachés à cette idolâtrie », a continué le pape, ils ne pensent pas à « Celui qui est la source et l’auteur de la beauté ».
« Et cette idolâtrie, d’être attachés aux beautés d’ici, sans transcendance, nous menace tous, a affirmé le pape. C’est l’idolâtrie de l’immanence. Nous croyons que les choses, comme elles sont, (…) ne finiront jamais. Nous oublions le coucher du soleil. »
Pour vaincre l’autre tentation, d’idolatrer les habitudes, le pape a invité les chrétiens à regarder vers « l’habitude finale », vers Dieu qui est au-delà de « la fin des choses créées », comme l’enseigne l’Église en cette fin d’année liturgique.
Il a appelé à ne pas répéter l’erreur de la femme de Lot qui avait regardé par-dessus son épaule, mais à garder la certitude que si « la vie est belle », « de même le coucher de soleil sera beau ».
« Nous, les croyants, a-t-il ajouté, nous ne sommes pas des gens qui retournent en arrière, qui cèdent, mais des gens qui vont toujours de l’avant. » Il a appelé à « toujours aller de l’avant dans cette vie, en regardant la beauté et avec les habitudes que nous avons tous, mais sans les diviniser ».