Le chrétien n’a pas « le droit » d’« exclure » parce que Dieu a « inclus tous les hommes dans le salut », explique le pape François.
Le pape a prononcé l’homélie ce jeudi 5 novembre dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican.
« Il y a deux chemins dans la vie, a continué le pape François, le chemin de l’exclusion des personnes de notre communauté et le chemin de l’inclusion. Le premier peut être petit, mais il est la racine de toutes les guerres : toutes les catastrophes, toutes les guerres commencent par l’exclusion… Et le chemin que (…) Jésus nous enseigne est tout autre, est opposé à l’autre : inclure. »
Le pape a reconnu qu’il n’est pas « facile d’inclure les gens », car il y a « une résistance, une attitude sélective ». Il a cité l’Évangile du jour où le Christ parle de la brebis retrouvée et de la pièce de monnaie perdue et retrouvée par une femme.
Le berger et la femme « étaient pleins de joie, a raconté le pape, car ils avaient retrouvé ce qu’ils avaient perdu, et ils allèrent chez les voisins, chez les amis, parce qu’ils étaient très heureux : « Je l’ai trouvé, je l’ai inclus ! » »: « Telle est l’inclusion de Dieu, face à l’exclusion de ceux qui jugent, qui éloignent les gens (…) et qui font un petit cercle d’amis qui est leur environnement. »
« Telle est la dialectique entre l’exclusion et l’inclusion, a résumé le pape. Dieu a inclus tous les hommes dans le salut, tout le monde ! (…) Nous y sommes avec notre faiblesse, avec nos péchés, avec notre envie, notre jalousie, toujours avec cette attitude d’exclure qui – comme je l’ai dit – peut finir par la guerre. »
Le Christ « cherche pour inclure », « pour être une famille »: « Ne jamais exclure ! a exhorté le pape, nous n’avons pas le droit ! »
Il a rappelé les paroles de la lettre de saint Paul aux Romains : « Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même » (Rm 14,7-12).
En commentant cette lettre de saint Paul, le pape a déploré l’attitude de ceux qui se montrent « sélectifs » et excluent les gens : « Cela n’est pas chrétien ! »
« L’attitude des scribes, des pharisiens était la même, celle de l’exclusion: « Nous sommes parfaits, nous suivons la loi. Ce sont les pécheurs, les publicains » », or, « l’attitude de Jésus c’est l’inclusion », a-t-il souligné.
Le pape a conclu en suggérant la grâce à demander : « Demandons la grâce d’être des hommes et des femmes qui incluent toujours, toujours », a répété le pape François: « Ne fermez la porte à personne », restez « toujours le cœur ouvert ».
