Le pape François « invite à écouter les souffrances » de ceux qui déplorent la destruction de la Terre, « notre maison commune », rappelle le cardinal Turkson.
Le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, a prononcé un discours, lundi 2 novembre, dans le campus de la Colombus Ohio State University, aux États-Unis, lors d’un colloque sur la durabilité globale, rapporte Radio Vatican.
« Aujourd’hui, la Terre, notre sœur, est battue et maltraitée, a dit le cardinal. Elle se plaint, et ses cris s’unissent à ceux de tous les abandonnés et des « rejetés ». » Il a parlé des « larmes sèches » de ceux qui souffrent du manque d’eau et de la pollution de l’eau, tandis que les « déserts augmentent ».
À « mi-chemin », selon les paroles du cardinal Turkson, entre la publication de l’encyclique Laudato si’ et la Conférence sur le climat à Paris, « nous trouvons cette question : quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui viendront après nous, aux enfants qui grandissent maintenant ? »
« La terre gémit sous le poids d’une pollution et d’une dégradation terribles, a-t-il fait observer. Nous déplorons la perte de la biodiversité, des espèces entières disparaissent à cause de la négligence de l’homme. »
Le cardinal Turkson a rappelé la recommandation du pape François « à chacun et à tout le monde » de « changer de direction » et de « prendre soin de notre maison commune ».
Il a également évoqué une déclaration signée le 26 octobre 2015 par un groupe de patriarches, de cardinaux et d’évêques représentant l’Église à travers le monde et adressée aux participants à la Conférence sur le climat à Paris, la COP21.
La déclaration précise que « le climat et l’atmosphère sont des biens communs mondiaux qui appartiennent à tous et sont destinés à tous ». Elle appelle à « un accord équitable » qui reconnaît « la nécessité de vivre en harmonie avec la nature, assure le respect des droits humains pour tous, y compris les droits des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et des travailleurs ».
À travers « le dialogue, l’unité et la bonne volonté envers les autres, a conclu le cardinal Turkson, nous pouvons répondre généreusement et de manière responsable. Et que Dieu nous utilise pour contribuer à réaliser notre prière sur la Terre, la maison commune qu’Il nous a donnée ».