Un prêtre espagnol et une laïque italienne ont été arrêtés au Vatican pour vol et diffusion d’informations et de documents confidentiels.
Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, 54 ans, avait été secrétaire d’une commission créée par le pape François en juillet 2013, la COSEA, pour l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège, dissoute à la fin de sa mission.
Francesca Chaouqui, 33 ans, une juriste italienne, avait été nommée membre de cette commission, sur recommandation de Mgr Vallejo.
Mgr Vallejo et Mme Chaouqui ont été convoqués, interrogés et arrêtés les 31 octobre et 1er novembre dans le cadre d’une enquête ouverte il y a quelques mois par la Gendarmerie vaticane au sujet du vol et de la diffusion de documents confidentiels, rapporte un communiqué du Saint-Siège du 2 novembre.
Le promoteur de justice, le Prof. Gian Piero Milano, et le Prof. Roberto Zannotti, promoteur adjoint, ont remis Mme Chaouqui en liberté, ce lundi 2 novembre, parce qu’elle aurait accepté de collaborer avec les enquêteurs. Le cas de Mgr Vallejo Balda reste à l’étude.
Le Saint-Siège rappelle que la divulgation des informations et de documents confidentiels est une infraction à la Loi de l’État de la Cité du Vatican.
Ces événements anticipent la publication, cette semaine, de livres promettant des révélations sur des scandales et les affaires financières du Saint-Siège. L’auteur de l’un de ces livres avait déjà rassemblé et publié des données et des documents réservés à l’origine de « Vatileaks », diffusion de documents réservés par le majordome du pape Benoît XVI, en 2012.
Un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège rappelle que « ces publications sont le fruit d’une grave trahison de la confiance accordée par le Saint-Père » et que « les auteurs de ces livres tirent profit d’un acte illicite qui pourrait avoir des répercussions juridiques et éventuellement pénales », y compris, « si nécessaire », grâce « à la coopération internationale ».
« Des publications de ce genre n’aident en aucune manière à clarifier et à établir la vérité. Au contraire, elles sèment la confusion et donnent lieu à des interprétations partielles et tendancieuses. Il faut absolument éviter de croire que cela puisse aider la mission du Saint-Père », avertit la même source.
« Un procès par le tribunal du Vatican n’est pas exclu », indique Radio Vatican.
Un vol de données aurait été perpétré sur l’ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l’Italien Libero Milone, dans son bureau situé non loin de la place Saint-Pierre, a révélé la semaine dernier la presse italienne : une nouvelle à laquelle a répondu un no comment de la salle de presse du Vatican. Libero Milone a été chargé par le pape François, le 5 juin dernier, de l’audit des comptes de l’ensemble des administrations du Vatican.