« Nous constatons avec joie que Dieu ne veut pas que nous soyons une espèce de magma, une espèce de groupe monochrome », déclare Mgr Madega à Radio Vatican.
Mgr Mathieu Madega, évêque de Mouila et président de la Conférence épiscopale du Gabon, est l’un des dix membres de la Commission chargée de rédiger le rapport final du synode.
En parlant de « décentralisation salutaire » samedi passé, le pape « n’a fait que nous redonner ce que l’Église avait toujours enseigné », a expliqué Mgr Madega : « Qu’est-ce qu’est la décentralisation? s’est-il interrogé. L’Église est une, sainte, catholique et apostolique. Il y a bien plusieurs diocèses, c’est déjà une – si l’on peut dire – décentralisation, même si le terme n’est peut-être pas celui que j’emploierais. Il y a bien des paroisses, il y a bien des communautés chrétiennes, il y a bien des familles… L’Église est déjà diversifiée. »
Pour le président de la Conférence épiscopale du Gabon, « le synode des évêques qui est ici à Rome n’exclut pas d’autres synodes, n’exclut pas l’association et les conférences épiscopales ».
En citant l’exemple de l’Afrique, Mgr Madega a fait remarquer qu’il existe « un Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar » ainsi que « des Conférences régionales ».
« Ce que le pape a dit – il l’a dit haut et fort – c’est déjà en mouvement et il est bon qu’il nous le redise », a ajouté l’évêque de Mouila : « Si nous lisons la Bible, si nous relisons les documents de l’Église, les germes sont déjà là. » Le pape François « nous l’a rappelé avec force pour que nous vivions cette réalité ».
En parlant du travail de la Commission chargée de rédiger le rapport final du synode, Mgr Madega a constaté qu’il se passait « bien ». « C’est fatiguant, a-t-il avoué, parce que vous avez, pour 13 groupes, quelquefois 13 modules sur une seule question, et quelquefois plus et en plusieurs langues. » Cependant « nous nous entendons bien dans le groupe, a-t-il affirmé, il n’y a pas de problèmes : le Saint Esprit est avec nous et Jésus est au milieu ».
Il a rappelé qu’« après la rédaction » le texte serait « soumis à toute l’Assemblée » pour que « tous les Pères synodaux réagissent » : « Après cette révision par les Pères synodaux, le texte est encore revu pour la dernière fois avant de le soumettre au vote. »