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WIKIMEDIA COMMONS - Jeffrey Bruno

Entre foi et science : la sciatique "prophétique" du card. Bergoglio

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Le prof. Santilli soigne le cardinal argentin

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Le prof. Valter Santilli raconte sa rencontre, en 2007, avec le futur pape François, et la prédiction qu’il lui a faite que le Seigneur « aurait changé son nom ».

À l’audience générale de mercredi dernier, le pape François, en traçant un bilan de son voyage à l’étranger (Cuba, États-Unis), a cité la prophétie lancée par saint Jean-Paul II sur l’île de Castro en 1998 : « Que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba. » Or, ces jours-ci, une autre prophétie fait couler beaucoup d’encre : la « sciatique » du cardinal Bergoglio, avant qu’il ne devienne le pape François. Un fait suggestif et pourrions-nous dire « dicté par la providence », qui figure en première ligne dans l’extraordinaire pontificat de ce pape « venu de loin ».

Quand le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio succéda à Joseph Ratzinger sur le siège de Pierre, et prit le nom de François, beaucoup se demandèrent quel destin attendait l’Église catholique maintenant qu’elle serait dirigée par un « pasteur » latino-américain (…). 

En vérité, alors qu’une bonne partie du monde s’interrogeait à juste titre sur le nouveau pape venu « de l’autre bout du monde », un homme souriait, rassuré, devant sa télévision : le professeur Valter Santilli, de l’université La Sapienza de Rome, une sommité dans le monde de la réhabilitation médicale. Le scientifique avait été appelé auprès du cardinal argentin Bergoglio, arrivé à Rome pour participer à un synode au Vatican, qui souffrait de  lombosciatique.

Non sans embarras, le professeur Santilli, un homme de science et ami du pape, se met à raconter l’épisode survenu en 2007, lorsque Bergoglio était archevêque de Buenos Aires : « J’ai été appelé en 2007 pour examiner un cardinal qui se trouvait à Rome pour un consistoire. Ce cardinal était Jorge Mario Bergoglio. Celui-ci avait une forte sciatique et, à cette occasion, je compris tout de suite l’importance spirituelle et humaine de cet homme qui sortait des clichés ordinaires. »

Le professeur Santilli se souvient que, dès qu’il l’avait vu, ses pensées étaient allées à l’épisode biblique de la lutte de Jacob avec l’Ange : « Éminence, savez-vous que la sciatique est une maladie prophétique ? demanda-t-il en regardant le cardinal droit dans les yeux. — Pourquoi ? lui répondit celui-ci. — Parce que dans le livre de la Genèse de l’Ancien Testament, au chapitre 32, là où l’on raconte l’épisode de Jacob avec l’Ange, ce dernier le toucha sur le nerf sciatique et sur l’articulation de la hanche. Et Bergoglio, répliqua : — Et alors ? — Éminence, cette nuit-là, après la sciatique, le Seigneur changea le nom de Jacob en Israël. Vous verrez, après votre sciatique, le Seigneur vous changera de nom à vous aussi », lui prédit-il. L’archevêque de Buenos Aires le regarda d’un œil perplexe, un sourire au coin des lèvres mais sans rien dire. 

À la fin de la visite, les deux hommes discutèrent d’un congrès sur le thème « Sciences, art et spiritualité » que le professeur souhaitait organiser à La Sapienza. L’université de Rome, cette même année (2007) avait refusé la visite de Benoît XVI à cause d’un groupe de professeurs qui, pour des raisons scientifiques, disaient ne pas avoir apprécié un discours que le Saint-Père avait tenu, le 15 février 1990, alors qu’il était encore le cardinal Ratzinger. Ces professeurs lui en voulaient notamment d’avoir repris une phrase du philosophe des sciences Paul Feyerabend qui louait les mérites de l’Église catholique concernant le procès contre Galilée. Le cardinal Bergoglio demanda au professeur Valter Santilli d’organiser la rencontre pour l’université catholique argentine de Buenos Aires. Elle eut lieu en septembre 2008.

À part quelques contacts fugaces, les deux « amis » se sont perdus de vue jusqu’à ce que cette prophétie ne se réalise : en effet, dans les heures qui suivirent son élection, François – le pape appelé par l’Esprit Saint pour « répandre la miséricorde » – n’oublia pas ce scientifique qui avait « prévu » son élection. Il le contacta téléphoniquement et lui dit : « Il était une fois je m’appelais Jorge Mario Bergoglio, puis le Seigneur a changé mon nom, maintenant on m’appelle Pape François. »

© Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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Alessandro Notarnicola

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