Education : enseigner aussi l'éthique, par le card. Grocholewski

Congrès européen de pastorale universitaire

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L’éducation ne consiste pas seulement à transmettre une science et des aptitudes, mais à former les jeunes « à construire le bien et ne pas faire le mal », c’est pourquoi elle exige « un développement de la vie morale et de l’éthique », explique le cardinal Grocholewski.

Le cardinal Zenon Grocholewski, préfet émérite de la Congrégation pour l’éducation catholique, est intervenu lors du congrès de pastorale universitaire organisé par le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) à Lodz, en Pologne, du 16 au 19 avril 2015.

« Dans le processus d’éducation, il ne suffit pas de transmettre science et aptitudes, mais il faut former la nouvelle génération afin qu’elle veuille et sache utiliser les connaissances et les compétences acquises pour construire le bien et ne pas faire le mal », a-t-il déclaré.

Le cardinal a ajouté : « la science et les aptitudes seules ne suffisent pas à garantir le véritable progrès de l’humanité, car leur utilisation malhonnête conduit à une terrible régression de l’homme, dans la direction de la barbarie la plus primitive ». Elles exigent donc en parallèle « un développement proportionnel de la vie morale et de l’éthique ».

Il a souligné un deuxième point d’attention dans la pastorale universitaire : le « relativisme », qui est « dangereux, car il rend de fait impossible la vraie formation de l’homme. S’il n’y a pas de normes morales objectives, il manque aussi un quelconque point de référence crédible, clair, et cela conduit à la confusion et à la désorientation ».

La pastorale universitaire est donc appelée à « proposer des normes morales claires, capables de former les personnes intégralement : humainement, spirituellement et professionnellement ».

Troisième point du cardinal : « la réalisation de l’amour », qui est « la plus puissante force du bien ». Plus « la pastorale universitaire sera l’expression de cet amour, plus elle sera créative et efficace dans la perspective du vrai progrès de l’humanité ».

Quatrième point : la promotion de la culture, qui est cependant « un moyen et non une fin en soi ; un moyen pour rejoindre l’humanisme intégral, le bien de tout homme et de tous les hommes », a-t-il expliqué.

En effet – et c’est le cinquième point de l’enseignement – la plénitude de l’humanité ne s’atteint « qu’en montrant le Christ, en conduisant les personnes au Christ », qui est « la voie la plus adéquate pour purifier et enrichir toute culture ». En ce sens, « la pastorale universitaire devient plein engagement dans l’œuvre d’évangélisation », a conclu le cardinal.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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