C’est de l’obéissance qui demande de savoir «dialoguer » et d’avoir l’ouverture du cœur que le pape François a parlé dans son homélie de ce jeudi 16 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe: dialoguer et avoir un cœur ouvert pour obéir à Dieu.
Qu’est-ce que signifie l’obéissance ? Dans son commentaire du texte liturgique d’aujourd’hui le pape répond clairement à cette question : pour obéir, il faut «avoir le courage de changer de chemin lorsque le Seigneur nous le demande. » Il s’agit souvent d’un « autre » chemin, non de celui-ci « auquel nous pensions. »
La lecture tirée des Actes des Apôtres parle des prêtres et des chefs qui « ordonnent aux disciples de Jésus de ne plus prêcher l’Évangile au peuple ». Ces enseignants de la foi « se mettent très en colère, ils sont « remplis de jalousie », car « le peuple » suit les apôtres « et le nombre de croyants a augmenté”. Libéré de la prison par l’ange de Dieu, Pierre dit aux grands prêtres : «Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », raconte le pape.
Il poursuit : « Les prêtres ne comprenaient pas.Pourtant, c’étaient des théologiens, ils avaient étudié l’histoire du peuple, ils avaient étudié les prophéties, ils avaient étudié le droit, connaissaient bien toute la théologie du peuple d’Israël, la révélation de Dieu, ils savaient tout … et ils ont été incapables de reconnaître le salut de Dieu », commente-t-il.
« Mais d’où vient cette dureté du cœur ? » demande le pape François : « L’histoire du parcours de cet entêtement, explique-t-il, c’est le fait de se replier sur eux-mêmes, est de ne pas parler, c’est le manque de dialogue ».
« Ils ne savaient pas parler, ne savaient pas comment dialoguer avec Dieu, parce qu’ils ne savaient pas prier et entendre la voix du Seigneur, et ils ne savaient pas dialoguer avec les autres…Ils interprétaient seulement la loi pour la rendre plus précise, mais ils étaient fermés aux signes de Dieu dans l’histoire, ils étaient fermés à son peuple, à leur peuple. Ils étaient fermés, fermés », insiste le pape.
Il diagnostique: « L’absence de dialogue, cette fermeture du cœur, les a amenés à ne pas obéir à Dieu. (…) C’est cela le drame de ces docteurs d’Israël, de ces théologiens du peuple de Dieu : ils ne savaient pas écouter, ils ne savaient pas dialoguer. Le dialogue se fait avec Dieu et avec les frères ».
Si quelqu’un« n’est pas ouvert à la voix du Seigneur », il a souvent « le désir de faire taire tous ceux qui prêchent dans ce cas la nouveauté de Dieu »: la résurrection du Christ.
Le pape appele à prier pour ces « enseignants » du « peuple de Dieu » pour « qu’ils nes’enferment pas, pour qu’ils dialoguent »afin de ne pas attirer la colère de Dieu.