Irak : la "Radio de la paix", "pont entre les déplacés"

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Radio al-Salam émet pour les réfugiés du Kurdistan

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C’est dans « le but de faire un pont entre les déplacés » et de « créer aussi un pont avec les gens qui les accueillent ici » que toute nouvelle « Radio al-Salam »  (« Radio de la paix », en arabe) a commencé à diffuser 5 avril,  dimanche de Pâques,  à Erbil (Irak), dit son coordinateur, le FrançaisVincent Gelot à l’antenne de Radio Vatican.

La Radio al-Salam émet en arabe, en kurde et en syriaque depuis le quartier d’Ankawa où se trouve le camp de chrétiens réfugiés, chassés de leurs villages par les djihadistes de l’État islamique. « Il n’existait pas de radio locale ici, une radio qui soit vraiment consacrée aux déplacés et aux réfugiés. Or il y avait vraiment une demande de la part des déplacés d’un média qui leur soit proche, dans leurs langues et auquel ils puissent s’adresser », explique le coordinateur de la radio.

« Le projet est piloté par la Guilde européenne du Raid, une association française d’utilité publique » avec le partenariat technique de Radio Sans Frontière, « une association qui aide à monter des radios un peu partout dans le monde », continue Mr. Gelot. Le travail de la radio est financé par L’Œuvre d’Orient, organisme catholique français, et par la Fondation Raoul Follereau.

Composée d’une part de programmes d’information, de la météo et de la musique locale comme toute autre chaîne de radio, « Radio al-Salam » diffuse aussi des « programmes concrètement dédiés aux déplacés, des programmes de témoignages, comme, par exemple, « Le tour de la table », avec la réunion de déplacés venant de plusieurs villes, de religions et communautés différentes », raconte le coordinateur.

« Récemment, on a eu un programme sur les naissances, l’enregistrement pour les bébés qui naissent ici et qui sont apatrides. On a un programme qui s’appelle « La voix du camp » avec l’intervention de responsables de camps … mais également des déplacés. »

Les employés de « Radio al-Salam », quatre journalistes locaux : deux Chaldéens d’Erbil, une Syro-Russe et un Kurde vont « régulièrement dans les camps », car il faut « essayer d’être proches des gens », estime Vincent Gelot. Il souligne l’importance d’apporter «  un peu d’humanité dans une situation précaire » dans laquelle vivent de réfugiés et de « de se faire peu à peu connaître ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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