Le pasteur de l’Église vaudoise de Turin, Eugene Bernardini, a salué dans un tweet la prochaine et première visite d’un pape auprès de cette communauté protestante en précisant que « la sobriété et la fraternité sont typiques de la tradition vaudoise, mais aussi du pape François » : « Nous l’attendons avec joie », a-t-il ajouté.
La rencontre du pape avec les membres de l’Église évangélique vaudoise est prévue dans le Temple du corso Vittorio-Emmanuele de Turin le lundi 22 juin 2015 lors du séjour du pape à l’occasion de l’Ostension du Saint-Suaire et du 200e anniversaire de la naissance de saint Jean Bosco.
Le pasteur a confié à Radio Vatican que le pape actuel avait impressionné les vaudois « dès ses premières paroles et dès ses premières actions » : le choix de son nom est aussi « significatif » pour les membres de cette communauté.
« Je tiens à rappeler que le mouvement vaudois est né il y a plus de huit siècles d’une expérience de la conversion spirituelle d’un laïc qui ressemble beaucoup à l’histoire de la conversion de François d’Assise. Les similitudes entre ces deux mouvements – franciscain et vaudois – sont impressionnantes: la sobriété, la simplicité, l’approche aux pauvres … Bref, tous les aspects qui ont affecté la décision de François, premier pape à prendre ce nom, et puis sa façon d’interpréter son ministère », a témoigné le pasteur Eugene Bernardini.
L’Église vaudoise avait adressé une invitation au pape au mois de novembre 2014 et elle a été acceptée « avec un grand plaisir », raconte le pasteur. Cette acceptation « signifie un tournant » dans les relations de deux Églises : cela « confirme la générosité du voyage » du pape et donne « un nouvel élan » aux « relations diplomatiques entre les églises chrétiennes de différentes confessions ».
« Malgré la diversité et la pluralité de nos positions, nous pouvons trouver des façons de s’exprimer … dont notre société a besoin pour les chrétiens d’aujourd’hui », a ajouté le pasteur.
Il a fait observer que la visite à la communauté vaudoise se déroulera à Turin, dans un endroit où les vaudois avaient reçu la liberté de célébrer leur culte « après des siècles de marginalisation et de persécutions ». Il espère que la rencontre entre le pape François et les vaudois permettra à surmonter des préjugés « toujours présents ».