Pâques à Assise et le parcours des Clarisses françaises pour les jeunes

« Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? »

Share this Entry

« Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? »: le Parcours Tharseô s’adresse aux jeunes de 18 à 32 ans qui désirent écouter à Assise, cité de Paix, la soif, les désirs et les questions qui les habitent », expliquent à Zenit les Clarisses françaises d’Assise, du monastère Sainte-Colette.

Zenit – Comment vivez-vous Pâques à Assise ?

Soeur Thérèse Myriam François est un homme qui a besoin de voir : voir, autant que possible, le mystère de ses propres yeux ; le représenter ; le toucher.

La pauvreté de Jésus l’attire ? On le retrouve mendiant, dans les rues de Rome.

Le Père du Ciel ne fait manquer de rien à ses enfants ? Voici François devant l’évêque, il se dépouille de ses vêtements.

L’humilité de l’Incarnation le bouleverse ? A Greccio, François invente la première crèche de Noël.

Jésus nous a aimés jusqu’à mourir pour nous ? De nos jours encore, un grand Christ mort défile dans les rues d’Assise, le vendredi Saint. Une halte intense dans chacun des monastères de la cité médiévale (4 communautés de clarisses, une de bénédictines !). Visite ô combien attendue ! Avec émotion, nous présentons au Sauveur du monde les nombreuses détresses qui nous sont confiées.

Et bientôt, la joie de Pâques éclate, et Assise carillonne de tous côtés…

Qu’est-ce qui caractérise votre charisme à la suite de François, Claire et Colette ?

Voici quelques clés de l’existence en tonalité franciscaine : l’amour de Dieu est tel une cascade : pas de risque de manquer ! Je peux ouvrir mes mains de pauvre pour recevoir et pour donner; le monde est fondamentalement bon. Confiance et espérance ! Jésus nous rejoint dans nos pleins comme dans nos creux…; d’où la joie, et la louange : ‘Béni sois-tu, Seigneur, de m’avoir créée !’ (Ste Claire) ; et… la conversion : ‘Béni sois-tu, Seigneur, d’avoir créé mon frère, ma sœur, si différents de moi !’. Défi et chance !

Vous proposez un parcours “Tharseô” aux jeunes, en quoi consiste-t-il ?

L’enjeu d’une telle initiative est de passer d’une foi cérébrale à l’expérience du cœur, d’un ‘cœur intelligent’ bien sûr ! Sur trois jours, rencontrer le Dieu qui me rejoint concrètement dans mon quotidien à moi, qui comprend ma solitude, qui s’intéresse à moi… Avec François, dans les lieux où il a vécu, ou il a cherché le sens de sa vie, retrouver le chemin de mon cœur, et y découvrir : la Présence d’un Autre… Quel est le Dieu en lequel je crois – ou ne crois pas ? Un dieu magicien ? Un dieu qui me permet de rester tranquille ? Un dieu qui me donne si je lui obéis – ou qui va me punir ?

Les 4 facteurs décisifs du Parcours Tharseô sont : mes propres questionnements, mon ouverture à l’Esprit Saint; Assise et ses lieux saints; les frères franciscains d’Assise; la présence priante des clarisses françaises d’Assise, et leur hospitalité en plein cœur de la cité médiévale.

Comment se fait-il que, pour tant de jeunes et moins jeunes qui passent ici, Assise devient : un second lieu de naissance, un lieu de ‘renaissance’, comme un moment clé de leur existence ?  C’est là ma surprise émerveillée !

« Comme tous ceux qui, depuis la plaine de l’Ombrie, voient Assise pour la première fois, je fus saisi, en sortant de la gare, par son apparition dans la clarté d’été, par la vision de cette blanche cité perchée à flanc de colline, suspendue entre terre et ciel, étendant largement ses bras dans un geste d’accueil. Figé sur place, j’eus le brusque pressentiment que mon voyage ne serait pas que touristique, qu’il constituerait un moment décisif de ma vie. Je me surpris à m’exclamer en moi-même : ‘Ah, c’est là le lieu, mon lieu ! C’est là que mon exil va prendre fin’ », a pu dire François Cheng, de l’Académie française.

Les soeurs clarisses françaises d’Assise

Monastère Ste Colette

Borgo San Pietro 3

06081 ASSISI

Italie

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel