Le « mystère de souffrance » des chrétiens chassés de leurs villages par les djihadistes « est précieux aux yeux de Dieu parce qu’elle est unie à celle du Christ en cette Semaine Sainte », a déclaré le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples à l’antenne de Radio Vatican.
Il ne faut pas penser que cette souffrance est « inutile » et qu’elle « ne vaut rien », a-t-il ajouté.
Mgr Filoni a apporté 6 000 « colombes » pascales – une grosse brioche italienne typique de Pâques, en forme de colombe – de la part des familles du diocèse de Rome « comme un symbole de paix, mais aussi comme un cadeau autour duquel la famille se réunit » à Pâques. Cela « établit un pont » entre les familles italiennes et celles de réfugiés ici, en Irak, a souligné Mgr Filoni.
En continuant la mission que lui a confiée le pape François en Irak, Mgr Filoni a constaté certains changements positifs dans la situation des réfugiés. Cependant, cette situation reste « difficile et délicate ». Les gens continuent à garder l’espoir même si plusieurs se posent des questions relatives à leur sort. « Plus le temps passe, plus les gens ont la perception que peut-être il n’y a pas d’avenir pour eux », a expliqué le cardinal Filoni.
Mgr Filoni croit que sa présence en Irak ainsi que celle de « plusieurs » autres prêtres c’est un signe de la « solidarité » et de la « proximité » de l’Église qui peut « encourager » les réfugiés. Il ajoute aussi que sa « présence pendant la Semaine Sainte … a un sens d’ordre spirituel: l’exploitation de la souffrance de ces personnes avec le mystère de la souffrance du Christ. »
En rappelant que le pape François a annoncé une Année Sainte de la Miséricorde, le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a appelé des musulmans de « vivre » cet événement « ensemble, avec les chrétiens » pour « reconstruire cette fraternité, cette proximité … basées sur le mystère de Dieu, pour la paix, la réconciliation et la miséricorde. »