Colombie : pour construire la paix il faut "prendre des risques"

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Message du pape aux évêques et au peuple

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Pour construire la paix il faut « prendre des risques », déclare le pape François qui exhorte la population de la Colombie à « continuer à travailler pour la vérité, la justice, le dialogue… ».

Dans une lettre adressée aux évêques du pays par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, le pape souligne l’importance de la période actuelle, où le peuple colombien cherche « à construire une société plus juste et fraternelle: une société en paix », alors que le gouvernement a engagé des négociation depuis plus de deux ans avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Exprimant sa solidarité pour les victimes de la guerre civile qui a fait plus 220 000 morts en cinquante ans, il invite tous les Colombiens « à être des collaborateurs dans la construction de la paix » : il s’agit de « continuer à travailler pour la vérité, la justice, la réparation, la fraternité, la solidarité, le dialogue et la compréhension », sans perdre « l’énergie ni l’espoir » face aux difficultés, afin que « ce qui s’est passé ne se répète jamais ».

Mais « construire la paix est un processus complexe qui ne peut être achevé à court terme. Il faut prendre des risques pour consolider la paix », ajoute-t-il, demandant à toute l’Église de « prendre le risque » de se transformer en « un hôpital de campagne », « un lieu où la repentance, le pardon et la décision de briser la chaîne de la violence sont possibles ».

Selon Radio Vatican, les négociations sont parvenues jusqu’à présent à des accords partiels sur la réforme agraire, sur la fin du commerce de drogues illicites et sur la participation politique des ex-rebelles. Les parties sont maintenant en train de débattre notamment sur les questions de réparations aux victimes.

Le pape François exhorte à « poursuivre l’engagement envers les personnes déplacées, kidnappées, les survivants de mines antipersonnel, ceux dont les biens ont été enlevés, tous ceux qui ont souffert ».

Pour « construire une paix stable et durable », il invite l’Eglise à promouvoir « des relations saines dans les familles marquées par des situations de violence afin que, transformées par la puissance de l’Évangile, elles puissent devenir des écoles d’une culture de la paix et de la réconciliation ».

Enfin, le pape exprime son espérance « de se rendre bientôt en Colombie, durant l’une de ses visites en Amérique Latine, afin d’y apporter personnellement le message de paix du Christ ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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