Le pape François participera jeudi prochain, 20 novembre, à la deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2) qui se tiendra au siège de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome, du 19 au 21 novembre 2014.
Organisé par la FAO et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’événement a pour thème : « Une meilleure nutrition, c’est une meilleure qualité de vie » (Better nutrition, better lives).
Le pape François, qui prononcera un discours mais également écoutera les interventions de la session de travail, sera le quatrième pape à se rendre à la FAO : Paul VI le premier a été invité le 16 novembre 1970 pour les 25 ans de l’institution.
Jean-Paul s’y est rendu par trois fois : pour la 20e « conférence générale » de la FAO le 12 novembre 1979 ; pour la première conférence internationale sur la nutrition (CIN1) le 5 décembre 1992 ; pour le sommet mondial sur l’alimentation le 13 novembre 1996.
Enfin, Benoît XVI est intervenu à la FAO le 16 novembre 2009 lors du sommet mondial sur la sécurité alimentaire (16-18 novembre 2009) et 36e « Conférence générale » de la FAO.
La nouvelle de la participation du pape François avait été confirmée par l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des organismes des Nations Unies implantés à Rome, Mgr Luigi Travaglino.
Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, avait évoqué aussi cet visite devant la deuxième commission de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 28 octobre dernier : le pape François « exprimera son engagement pour un avenir où plus personne ne va se coucher le ventre vide », avait-il déclaré.
Le pape François dénonce souvent le scandale de la faim qui touche un milliard de personnes sur la planète, alors que « la nourriture disponible dans le monde suffirait à nourrir tout un chacun ».
Dans un message vidéo à l’occasion d’une campagne de Caritas Internationalis, il appelait à « faire entendre un « rugissement » pour secouer les consciences » : « J’invite toutes les institutions du monde, toute l’Église et chacun de nous, comme une seule famille humaine, à nous faire l’écho des personnes qui silencieusement souffrent de la faim, afin que cet écho devienne un rugissement capable de secouer le monde. »
Pour la journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre dernier, il a fait parvenir un message au directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva, invitant à « défendre la communauté rurale face aux graves menaces causées par les actes humains ou des désastres naturels ».
Cette défense, a-t-il précisé, « ne doit pas être seulement une stratégie, mais une action permanente destinée à favoriser sa participation dans la prise de décisions, à rendre accessible les technologies appropriées et à étendre leur usage, toujours dans le respect de l’environnement rural ».
« Agir de cette manière peut modifier la manière d’effectuer la coopération internationale et aider les affamés et les mal nourris », affirmait le pape.