Trois douches pour les personnes sans-abris vont être construites près de la colonnade du Bernin qui entoure de ses deux « bras » la place Saint-Pierre, au Vatican. Les travaux commenceront le 17 novembre et dureront quelques semaines.
L’initiative a été lancée par Mgr Konrad Krajewski, aumônier pontifical, avec la bénédiction du pape. Cette idée a déjà été réalisée dans une dizaine de paroisses romaines, afin de « redonner dignité à ces personnes qui peuvent se laver » librement et changer leur linge.
Si des organisations ecclésiales – Communauté de Sant’Egidio, Caritas – proposent déjà ce service, il s’agissait cette fois de construire des douches « dans les paroisses qui offrent des repas » aux personnes de la rue, précise Mgr Krajewski au micro de Radio Vatican. Ainsi les sans-abris qui viennent y manger peuvent aussi y bénéficier d’une salle de bain.
La ville de Rome ne dispose pas de douches publiques, sinon payantes, comme dans les gares, précise-t-il en déplorant le temps de mise en œuvre démesurément long des projets communaux qui s’étalent souvent « sur une, voire plusieurs années ».
« Mais l’Évangile dit “aujourd’hui”: il fait aider les gens aujourd’hui, pas demain », souligne l’aumônier polonais. En ce sens, le projet des douches « pouvait être mené à bien facilement en transformant les toilettes des paroisses en douches »: l’idée est reprise pour les toilettes de la place Saint-Pierre. En outre, le projet ne se heurte pas aux normes de construction, car « ce sont les locaux des paroisses, non pas un accueil public ».
Les quatre basiliques papales sont aussi traditionnellement des points de référence pour les pauvres de la Ville éternelle : pour le Grand jubilé de l’An 2000 par exemple, un repas chaud était distribué chaque jour, grâce, notamment, aux pâtes de Giovanni Rana.
L’aumônerie pontificale est « l’intervention d’urgence du pape François » et l’argent « doit être distribué de façon évangélique », rappelle Mgr Krajewski : « Faire ces douches pour les sans-abris est une bénédiction pour beaucoup. C’est ce que nous pouvons faire à notre petite mesure. »