Pour le pape, « il n’y a pas de plus grand engagement » pour l’Eglise du Malawi que celui de la pastorale de la famille, en particulier en direction des familles « qui sont en situation de détresse ».
Le pape François a reçu les évêques de la Conférence épiscopale du Malawi, à l’occasion de leur visite « ad Limina apostolorum », ce jeudi matin, 6 novembre 2014, au Vatican : il a accueilli les évêques « venus du « cœur chaud de l’Afrique » (« the warm heart of Africa »), à Rome qui est le « cœur chaud de l’Eglise » ».
Dans le discours qu’il leur a remis, le pape a particulièrement souligné l’importance de la pastorale de la famille : « C’est dans la famille, avec sa capacité unique de faire de chaque membre, en particulier des jeunes, des personnes d’amour, de sacrifice, d’engagement et de fidélité, que l’Eglise et la société du Malawi trouveront les ressources nécessaires pour construire une culture de solidarité. »
Pas de plus grand engagement que la famille
Il a rendu hommage à « l’esprit admirable du peuple du Malawi, qui, bien que confronté à de nombreux obstacles en termes de développement, de progrès et de niveau de vie, demeure ferme dans son engagement pour la vie de famille ».
Il a appelé les évêques « à protéger et renforcer la famille dans le cadre de la « famille de la foi », qui est l’Église » : « Il n’y a aucun aspect de la vie de famille – enfance, jeunesse, amitié, engagement, mariage, intimité conjugale, fidélité, amour, relations interpersonnelles – qui ne soit exclu du contact avec l’amour de Dieu qui guérit et fortifie. »
Pour le pape, « il n’y a pas de plus grand engagement que l’Eglise puisse apporter à l’avenir du Malawi que celui d’un apostolat approfondi et joyeux auprès des familles », en particulier « celles qui sont en situation de détresse ». En effet, le processus « d’humanisation et de sanctification » trouve « son accomplissement naturel » dans la famille.
Il n’y aura pas de pénurie de prêtres et de consacrés
Dans la famille, l’Eglise a « une responsabilité envers les jeunes, qui sont une promesse pour l’avenir du Malawi ». Le pape a exhorté les pasteurs à « ne pas hésiter à offrir aux jeunes les vérités de la foi et à leur montrer la joie de vivre les exigences morales de l’Évangile » afin de « favoriser la stabilité de la vie familiale ».
Cet apostolat aura pour fruit « une augmentation de jeunes hommes et femmes prêts et capables de se consacrer au service des autres dans le sacerdoce ou la vie religieuse », a-t-il affirmé : « Là où le véritable amour pour le Christ et le prochain est encouragé, il n’y aura pas de pénurie de prêtres généreux et d’hommes et de femmes consacrés à Dieu dans la vie religieuse. »
Le pape a souhaité que « des évangélisateurs locaux » poursuivent « les bases solides établies par des générations de missionnaires » dans le pays.
Proximité du pape pour les malades du sida
Il a salué « l’unité et la fraternité qui caractérisent la conférence épiscopale » : « la communion que vous vivez est un signe de l’unicité de Dieu et de l’unité de l’Église universelle ». Ainsi les évêques « parlant d’une seule voix », peuvent proclamer « le message de l’Evangile de la réconciliation, de la justice et de la paix pour le bien de toute la société ».
Le pape leur a demandé par ailleurs « d’être proches des prêtres », qui tentent de répondre aux besoins de leurs paroissiens « avec charité et souvent au prix de grands sacrifices ». Pour exprimer leur sollicitude paternelle, les évêques doivent veiller à leur formation, a-t-il précisé.
Enfin, il a exprimé sa proximité et sa solidarité pour les plus pauvres : « le nombre de personnes au Malawi qui vivent dans la pauvreté et qui ont une espérance de vie très réduite est une tragédie », a-t-il déploré. Le pape a évoqué en particulier « ceux qui souffrent du sida, les enfants orphelins et les parents laissés sans amour et sans soutien à cause de cette maladie ».
Il a remercié les « hommes et femmes qui représentent la tendresse et l’amour du Christ dans les établissements de santé catholiques », car « on ne saurait être disciples du Seigneur sans s’engager personnellement dans le ministère pour les malades, les pauvres et les mourants ».