« Les Syriens chrétiens sentent que l’Eglise universelle est proche d’eux, par l’aide, par la prière, par le témoignage, et cela est un aspect fondamental pour les encourager », affirme Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum – le dicastère dit « de la charité du pape ».
Mgr Dal Toso rentre d’une visite à Damas, à l’occasion de l’Assemblée des évêques catholiques en Syrie. Il déplore au micro de Radio Vatican « les conséquences tragiques du conflit – bombes, armes, attentats » et « une situation de plus en plus destructrice pour la population dans le pays ».
Les chiffres sont parlants : « près de la moitié des Syriens – soit 10 millions de personnes – vivent hors de chez eux ; dans cette incertitude sociale il n’y a plus de travail, tout le mécanisme de cohabitation sociale s’est grippé; et il y a des difficultés d’accès aux médicaments ».
Mgr Dal Toso constate aussi « un appauvrissement général » mais un « engagement fort » des institutions ecclésiales et des agences onusiennes : « J’ai vu beaucoup d’énergie… J’ai eu une rencontre vendredi matin, avec les religieux de Damas et j’ai vu que chacun, à son niveau et selon son charisme, essaie de trouver des moyens pour aider les gens, dans le domaine éducatif, dans l’assistance, ou en écoutant tout simplement. »
Il salue le témoignage « du clergé et des religieux par leur présence au milieu des gens : ils n’ont pas fui, ils sont là. Et ceci est une aide très forte, surtout pour les chrétiens qui ne se voient pas abandonnés ».
Il note également les retombées sur les pays voisins : « Un grand nombre de réfugiés vit aussi en Turquie, mais surtout en Jordanie et au Liban », pays qui accueillent donc « un flux de réfugiés aux dimensions énormes, avec un risque de déstabilisation ».
« Les appels et la proximité du pape sont fondamentaux », affirme Mgr Dal Toso : « Pour l’Eglise en Syrie cette présence est essentielle. Elle est très bien sentie : les Syriens chrétiens sentent que l’Eglise universelle est proche d’eux, par l’aide, par la prière, par le témoignage, et cela est un aspect fondamental pour les encourager, pour les animer, pour les fortifier, malgré les difficultés qu’ils vivent. »
Cependant, l’action de l’Eglise n’est pas réservée aux chrétiens : elle entend « aider toute la population syrienne » car « l’action du Saint-Siège, à divers niveaux, est pour tous ceux qui, indistinctement, souffrent des conséquences du conflit ».
Mgr Dal Toso souhaite pour conclure « que la violence cesse le plus vite possible. Toutes ces souffrances sont le fruit d’une guerre qui doit prendre fin, et il revient aux diverses parties impliquées de trouver une forme de dialogue pour réconcilier le pays ».
Avec une traduction de Zenit