Fête de l'amour à Saint-Pierre : vingt couples se disent "oui" en présence du pape

La « réciprocité des différences » dans le mariage chrétien

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Sandro et Ada, Vittorio et Sara, Giorgio et Daniela, Alessandro et Anna Maria, Francesco et Alessandra, Manuele et Francesca Romana, Michele et Vanessa, Guido et Gabriella, Mario et Lahra, Daniele et Chiara, Danilo et Sara, Fabrizio et Chiara, Davide et Manuela, Guglielmo et Rita, Fiorenzo et Lidia, Massimiliano et Stefania, Marco et Laura, Gianvincenzo et Anna, Flaviano et Giulia, Marcello et Francesca, se sont conféré le sacrement du mariage à Saint-Pierre de Rome, en échangeant leurs consentements, leur « oui », en présence du pape François, dans la joie et les larmes d’émotion, ce dimanche 14 septembre : le synode pour la famille a en quelque sorte déjà commencé par cette fête de l’amour (cf. Homélie, texte intégral).

« Le Seigneur est toujours là pour nous permettre d’avancer », a conclu le pape François à la fin de son homélie de la messe de mariage de ces vingt couples italiens.

Il leur a confié ce  » petit conseil »: « il est normal que les époux se disputent, je vous conseille de ne jamais finir la journée sans faire la paix, jamais ».

Il a insisté sur ce qu’il appelle la « réciprocité des différences », expliquant que le mari rend sa femme « plus femme » et l’épouse rend son mari « plus homme ». Car, voilà ce qu’est le mariage: « la marche ensemble d’un homme et d’une femme ».

« Elle est incalculable la force, la charge d’humanité contenue dans une famille », a expliqué le pape: « l’aide réciproque, l’accompagnement éducatif, les relations qui grandissent avec la croissance des personnes, le partage des joies et des difficultés… « 

« L’amour de Jésus, qui a béni et consacré l’union des époux est capable de renouveler l’amour quand humainement il se perd », a insisté le pape François.

Commentant le récit du Serpent d’airain dressé par Moïse au désert pour sauver le peuple d’Israël attaqué par des serpents, le pape a déclaré : « Qui se confie à Jésus crucifié est guéri du venin mortel du péché ».

Il a fait observer que, dans la vie de foi, « Dieu n’élimine pas les serpents mais offre un antidote » : « sa miséricorde ».

Il a voulu rappeler que « les familles sont le premier lieu où nous nous formons en tant que personnes » et qu’elles constituent les « briques de la construction de la société ».

Après l’homélie, les époux ont échangé leurs consentements. Le pape a ensuite béni les anneaux que les époux se sont donnés en disant : « Reçois cet anneau en signe de mon amour et de ma fidélité, au nom du Père et du fils et du Saint Esprit ».

Le pape a invoqué l’Esprit Saint, demandant à Dieu pour les jeunes mariés « bénédiction sur bénédiction ».

La messe s’est poursuivie avec la prière universelle, avant la proclamation du Credo (et non après) comme le prévoit le rituel des messes de mariage, l’assemblée invoquant à son tour les bénédictions de Dieu pour les jeunes familles.

Les jeunes femmes étaient arrivées au bras de leurs pères, avant le début de la messe qui a commencé à 9h et s’est achevée vers 10h50.

C’est la troisième fois qu’un pape, dans l’histoire récente, préside une messe de mariage : le saint pape Jean-Paul II avait présidé la messe de mariage de plusieurs couples également pour l’Année de la famille en 1994 et pour le Jubilé des familles en l’An 2000.

Traditionnellement aussi, des jeunes mariés participent chaque semaine à l’audience du mercredi, les jeunes femmes reconnaissables à leur robe de mariage, revêtue une nouvelle fois pour l’occasion, et le pape leur adresse à chaque fois une parole spécifique.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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