Italie/Cameroun : la cause de canonisation du fr Jean Thierry, ocd, avance

Un jeune carme mort en odeur de sainteté

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La clôture du procès diocésain en vue de la béatification du frère Jean Thierry Ebogo, carme camerounais mort en 2006 à l’âge de 24 ans, à Legnano (Italie), a été célébrée le 9 septembre 2014 dans l’archidiocèse de Milan.

Le procès canonique avait été ouvert le 16 juillet 2013, sollicité par la province lombarde des carmes déchaux. Le dossier sera désormais transmis à la Congrégation pour les causes des saints à Rome.

« Après avoir apporté l’Évangile dans de nombreuses parties du monde, nous accueillons avec joie l’arrivée d’évangélisateurs et de témoins qui rejoignent nos terres, comme Jean Thierry, pour que renaisse notre foi, pour que nous apprenions de nouveau à aimer ceux qui nous sont proches », a souligné l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola, qui présidait la cérémonie en la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, à Legnano.

« La figure de Jean Thierry est un motif de consolation et de joie qui pousse à se poser la question qui le brûlait : pour qui vivons-nous ? », a-t-il ajouté en saluant « un homme qui a su vivre en se consacrant au Seigneur et à ses frères ».

Le diocèse de Milan donne une courte biographie du jeune religieux : né le 4 février 1982 à Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun, Jean Thierry a rejoint le séminaire mineur de Guider à 13 ans. A 21 ans, en 2003, il entre comme postulant au carmel thérésien à Nkoabang et l’année suivante, il est admis au noviciat.

Mais il découvre peu après qu’il est atteint d’une tumeur osseuse : il subit l’amputation de la jambe droite, offrant sa souffrance pour les vocations.

En 2005, le P. Gabriele Mattavelli, provincial des carmes déchaux au Cameroun, l’envoie au noviciat de Concesa (province de Milan) pour qu’il puisse bénéficier d’un suivi de santé adéquat. Mais les soins ne donnent pas les résultats espérés.

Avec l’accord du père général de l’Ordre, le 8 décembre 2005, en la fête de l’Immaculée Conception, Jean Thierry fait sa profession solennelle au carmel sous le nom de Jean Thierry de l’Enfant Jésus et de la Passion. Moins d’un mois plus tard, le 5 janvier 2006, il meurt à l’hôpital de Legnano.

Sa tombe, couverte de fleurs et de lumignons, dans le cimetière du carme de Nkolbisson, à Yaoundé, est la destination de pèlerinages continuels.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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