Que « le sang versé devienne semence d’espérance pour construire une fraternité authentique entre les peuples » : c’est le souhait du pape, qui exprime sa « grande tristesse » après l’assassinat de trois religieuses au Burundi.
Sœur Bernardetta Bogianni, sœur Lucia Pulici et sœur Olga Raschietti, trois missionnaires savériennes italiennes, ont été tuées hier, dimanche 7 septembre 2014, dans leur mission à Kamenge, au nord de la capitale Bujumbura.
Le pape a fait parvenir deux télégrammes par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, à l’archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye et à la supérieure générale des Missionnaires savériennes, Soeur Ines Frizza.
Il exprime sa « grande tristesse » après la mort « tragique » des trois religieuses, qui étaient en service pastoral dans la paroisse Saint Guido Maria Conforti, à Bujumbura.
Le pape assure la congrégation « qu’il prend part à leur douleur profonde pour la grave perte de religieuses si zélées ». Il exprime le souhait « que le sang versé devienne semence d’espérance pour construire une fraternité authentique entre les peuples ».
Dans le message adressé à Mgr Ngoyagoye, il demande au Seigneur « d’accueillir dans sa demeure de paix et de lumière ces trois religieuses fidèles et dévouées », « témoins généreux de l’Évangile », en exprimant sa « proximité » à leur communauté religieuse, aux familles des victimes, ainsi qu’à toute la communauté diocésaine.
Le pape envoie sa bénédiction apostolique à toutes les personnes touchées, « en gage de réconfort ».
Soeur Lucia et soeur Olga ont été tuées dans l’après-midi, en l’absence des autres religieuses. Soeur Bernadette a quant à elle été assassinée dans la nuit qui a suivi : « nous sommes tous sous le choc », confie le P. Mario Pulcini, supérieur des missionnaires savériens au Burundi, au micro de Radio Vatican.
« Nous ne parvenons pas à trouver une justification, une motivation à ces atrocités » ajoute-t-il. Les trois religieuses, connues et appréciées dans la paroisse, étaient à Kamenge depuis sept ans, après avoir travaillé au Congo.
Avec une traduction de Constance Roques