« N’ayez pas peur de changer les choses selon la loi de l’Évangile ! », encourage le pape François lors de la messe de ce matin, 5 septembre 2014, à Sainte-Marthe. Il s’agit de « laisser de côté les structures caduques » et de « prendre des outres neuves, celles de l’Évangile ».
Commentant l’Évangile du jour, où Jésus déclare « Il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves » (Lc 5, 33-39), le pape a médité sur « la nouveauté » de l’Évangile.
Cette nouveauté consiste à « racheter de la loi » : en effet, « les docteurs de la loi étaient enfermés dans leurs commandements, dans leurs prescriptions, dans des usages, ils étaient prisonniers de la loi ».
Une loi qui cependant « n’était pas mauvaise », comme le dit Jésus : « Je suis venu non pas pour mettre fin à la loi mais pour la porter à sa plénitude », c’est-à-dire « aux Béatitudes, à la loi de l’amour total ». Mais les docteurs de la loi faisaient du peuple « des esclaves de toutes ces petites lois, de toutes ces petites choses qu’il fallait faire ».
Ainsi le peuple était « en attente de la liberté définitive que Dieu allait donner par son Fils », « dans l’attente de la foi qui allait être révélée en Jésus » : « La nouveauté de l’Évangile, qui est fête, joie et liberté, est le rachat que tout le peuple attendait ».
« A vin nouveau, outres neuves » signifie « à la nouveauté, nouveauté ». Pour le pape, c’est aussi un appel : « N’ayez pas peur de changer les choses selon la loi de l’Évangile ! C’est pour cela que l’Église demande à tous quelques changements. Elle demande de laisser de côté les structures caduques : elles ne servent pas ! Et de prendre des outres neuves, celles de l’Évangile. »
La mentalité des « théologiens pharisiens » n’est pas compatible avec l’esprit de l’Évangile : « Le style de l’Évangile est un style différent, qui porte la loi à sa plénitude mais de manière nouvelle. »
« L’Évangile est une nouveauté ! L’Évangile est une fête ! Et on ne peut vivre pleinement l’Évangile que dans un cœur joyeux et un cœur renouvelé » a conclu le pape en souhaitant aux chrétiens « la grâce de ne pas rester prisonniers » mais « de [vivre] la joie et la liberté de l’Évangile ».
Avec une traduction de Constance Roques