Deux raisons de se "vanter" pour le chrétien

Homélie du 4 septembre 2014

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« Le chrétien peut se vanter de deux choses : de ses péchés et du Christ crucifié », déclare le pape François lors de la messe de ce jeudi matin, 4 septembre 2014, à Sainte-Marthe : le « lieu privilégié de rencontre avec Jésus Christ » est en effet pour l’homme « ses propres péchés ».

Le pape a commenté la première lecture, où saint Paul conseille de « devenir fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu » (1 Co 3, 18-23).

« La force de la Parole de Dieu, qui change le coeur, qui change le monde, qui donne l’espérance, qui donne la vie, ne réside pas dans la sagesse humaine : elle ne consiste pas à bien parler et bien dire les choses avec intelligence humaine ni à mettre sa sécurité dans la sagesse du monde. Cela c’est la sottise », a expliqué le pape.

La force de la Parole de Dieu « passe par le cœur de celui qui la transmet » : elle réside « dans la rencontre entre ses péchés et le sang du Christ, qui sauve ». Comme Pierre qui voit son propre péché en rencontrant Jésus dans l’Évangile : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » (Mt 4,19)

« La force de la vie chrétienne et la force de la Parole de Dieu résident dans ce moment où le pécheur rencontre Jésus et cette rencontre change sa vie… et il trouve la force d’annoncer le salut aux autres ».

« Le lieu privilégié de rencontre avec Jésus Christ ce sont ses propres péchés… S’il n’y a pas cette rencontre, il n’y a pas de force dans le coeur ». Le chrétien devient alors « mondain, voulant parler des choses de Dieu avec le langage humain et cela ne sert à rien : cela ne donne pas la vie ».

C’est pourquoi l’apôtre Paul souligne deux raisons de s’enorgueillir, même si « cela scandalise » : « ses péchés » et « le crucifié ». De même, « le chrétien peut se vanter de deux choses : de ses péchés et du Christ crucifié ».

« Si un chrétien n’est pas capable de se sentir pécheur et sauvé par le sang du Christ, c’est un chrétien à mi-chemin, c’est un chrétien tiède. Et quand nous trouvons des Églises « en ruine », des paroisses « en ruine », des institutions « en ruine », les chrétiens qui y sont n’ont sûrement pas rencontré Jésus Christ ou ont oublié leur rencontre avec lui. »

Pour conclure, le pape a invité à un examen de conscience : « Suis-je capable de dire au Seigneur : « Je suis pécheur », en confessant mon péché concret ? Suis-je capable de croire qu’avec avec Son Sang, il m’a sauvé du péché et m’a donné une vie nouvelle ? »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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