Continuer à demander l’aide de la communauté internationale pour mettre fin à la violence, mais aussi à « prier » : c’est ce que le Saint-Siège entend faire avec constance pour trouver une solution à la situation irakienne.
Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève, est intervenu hier, 25 août 2014, au Meeting de Rimini, où il a lancé un appel à la communauté internationale à mettre fin aux violences des djihadistes contre les minorités en Irak et dans d’autres zones.
« Dans ce contexte de violence et de tragédie, la tâche de l’Église est difficile mais constante », estime-t-il au micro de Radio Vatican : « Le témoignage du Saint-Père est clair : il faut continuer de lancer des appels à la communauté internationale pour trouver la voie de la paix, invitant à la négociation et invitant les Nations-Unies à arrêter l’agresseur. »
Il faut également que tous les croyants continuent à « prier » à cette intention, ajoute l’archevêque. Pour le pape François en effet, « il faut prier, [car] la paix est un don ». S’il faut « dire à l’humanité que la voie de la négociation, du dialogue, est importante », il y a aussi « celle de la prière. C’est un pas fondamental dans l’attitude humaine », un pas qui « ouvre une porte… et le Seigneur regarde cette porte » (cf. Zenit du 20 août 2014).
Mgr Tomasi rapporte par ailleurs que « les évêques d’Irak, les patriarches orthodoxes et catholiques des différents rites – syriaque, chaldéen, melkite – se sont réunis il y a quelques jours et ont formulé clairement des pistes d’action ».
Ils encouragent notamment à « exiger l’aide de la communauté internationale pour arrêter la violence et le massacre [des minorités]. Pensons que des chrétiens sont décapités… ce sont des choses inouïes, vraiment inacceptables ! ».
Les responsables chrétiens demandent aussi « qu’une présence internationale garantisse le retour des chrétiens dans leurs villages et dans leurs maisons : on ne peut accepter qu’ils soient automatiquement condamnés à l’exil ».
Les Irakiens chrétiens « ont le droit de vivre chez eux, là où il sont présents depuis 1.700 ans, avant même l’arrivée de l’islam, non seulement parce que c’est leur droit naturel, mais aussi parce que leur présence aide à diversifier le contexte social et peut favoriser une démocratie respectueuse de l’identité de toutes les personnes », conclut Mgr Tomasi.
Avec une traduction de Constance Roques