La bonne nouvelle de l'amour humain

XXIe Assemblée du Conseil pontifical pour la famille

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« Quand l’Eglise réfléchit aux droits de la famille, elle sait qu’elle participe au renforcement du bien commun, préoccupation qu’elle partage avec tous les hommes de bonne volonté. La famille est une bonne nouvelle, parce que l’amour humain est la bonne nouvelle », déclare Mgr Laffitte.

Voici le texte prononcé par Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, qui présentait hier, 10 octobre, la XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille (23-25 octobre) et le pèlerinage des familles (26-27 octobre).

« L’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille aura lieu les 23, 24 et 25 octobre. Les journées du 23 et du 25 seront consacrées au travail du comité de présidence, des membres et des consultants, alors que le 24 un congrès sur la Charte des droits de la famille, qui fête cette année ses 30 ans d’existence, sera ouvert au public.

Le programme de la rencontre du 24 prévoit sept interventions en deux séances de travail modérées par le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille (Philippine) pour la première et le cardinal John Olorunfemi Onaiyekan, archevêque d’Abuja (Nigeria) pour la seconde. Les thèmes choisis visent à offrir un éclairage interdisciplinaire sur le thème des Droits de la famille.

L’intervention du secrétaire du dicastère sur les fondements théologiques de la Charte, sera suivie de celle du professeur Andrés Ollero, titulaire d’une chaire en  philosophie du droit à l’université Rey Juan Carlos de Madrid, sur la conception du mariage naturel. Puis Mme Teresa S. Collet, professeur de droit à l’université d’Oklahoma, explicitera le rôle de l’Etat dans la reconnaissance du mariage comme institution.

L’après-midi, la séance sera marquée par une intervention du professeur Carl Anderson, philosophe et vice-président de la section américaine à l’Institut pontifical Jean Paul II, qui illustrera l’actualité pertinente de la Charte des droits de la famille, mettant l’accent sur ses liens avec la culture et la société contemporaine. Puis un juriste, Mme Jane Adolphe, professeur extraordinaire à l’Ave Maria School of law et experte en droit à la Secrétairerie d’ Etat, fera un comparatif entre la Charte des droits de la famille et la législation internationale ; et l’historienne Lucetta Scaraffia, membre du comité national de bioéthique italien, parlera des droits de la femme. La dernière intervention reviendra au professeur en économie politique à l’université de Bologne, Stefano Zamagni, qui fera la distinction entre les couples aggrégateurs et les couples générateurs.

Dans l’intervalle entre les deux séances, il y aura un temps de débat. Le congrès, ce jour-là, aura lieu à la Domus Pacis, 94 rue de Torre Rossa.

Pour ce qui est du 23 octobre, réservé aux membres du Conseil pontifical pour la famille, le travail sera distribué, comme habituellement, par groupes de discussions sur les thèmes évoqués dans l’introduction du président, Mgr Vincenzo Paglia, qui présentera les activités du dicastère, le programme d’action et les nouvelles perspectives. Les discussions des groupes de travail couvriront tout l’après-midi du 23.

Dans la journée du 25, journée de travail interne du conseil, il y aura deux interventions sur les droits de la famille dans une vision interreligieuse, dans la perspective juive et dans la perspective musulmane. La première intervention reviendra au rabbin David Rosen, président de l’International Council of Christians and Jews et membre de la commission bilatérale entre Israël et le Vatican ; la seconde à M. Sammack, conseiller politique du grand mufti au Liban. La matinée du 25 s’achèvera par une audience avec le pape François.

Dans l’après-midi, Mgr John McIntyre, évêque auxiliaire de Philadelphie, présentera, au nom de Mgr Charles Chaput, la VIII Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Philadelphie du 22 au 27 septembre 2015. Son intervention sera suivie d’une présentation des activités de communication de ce Conseil.

Le président, Mgr Vincenzo Paglia, offrira à la fin de la rencontre un bilan des observations.

L’ensemble des exposés prévus, devrait servir à mieux comprendre, et plus profondément, l’importance de la Charte des doits de la famille. Le document parle de « droits inviolables », car l’identité de la famille est liée à l’identité de l’homme, fondée sur des droits inviolables, inaliénables et imprescriptibles. La famille fait partie de l’identité de la personne ; elle détermine sa façon d’être et de vivre, elle est son point de départ naturel, le contexte premier de son développement et la condition de sa réalisation : en son sein, par le don de la vie, elle rend possible la venue au monde de nouvelles vies humaines. La famille n’est donc pas une institution parmi tant d’autres, à la disposition des décisions arbitraires du législateur, ni un droit créé à l’intérieur de la reconnaissance juridique de l’Etat, mais elle précède l’Etat et en est le fondement.

La famille est la première cellule fondatrice de l’organisme social et juridique. Rappelons un des principes fondamentaux de la conception de la famille dans l’Eglise catholique, dicté dans l’exhortation apostolique Familiaris Consortio, 46: « La famille est un sujet de droits et de devoirs qui sont antérieurs à ceux de l’Etat. Ce principe est d’une plus grande importance tant dans la perspective de l’anthropologie sociale que dans la perspective de la philosophie du droit ».

Quand l’Eglise réfléchit aux droits de la famille, elle sait qu’elle participe au caractère intelligible et au renforcement du bien commun, préoccupation qu’elle partage avec tous les hommes de bonne volonté. La famille est une bonne nouvelle, parce que l’amour humain est la bonne nouvelle. »

Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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Jean Laffitte

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