Dans le cadre de la formation propédeutique, « Bâtir sur le Roc », proposée par le diocèse de Nanterre (trois ans de formation à raison de 2h30 d’enseignement de théologie initiale chaque semaine), quelques paroissiens d’Asnières (dont je fais partie) et de notre diocèse, ont eu la grande joie de partir trois jours à Rome du 4 au 6 octobre 2013 ; trois jours d’allégresse vers « la nouvelle Jérusalem »…
Accompagnés par le Père Yvon Aybram, curé de Saint Jean-Baptiste de Neuilly et le Père Hugues de Woillemont, vicaire général du diocèse de Nanterre, nous sommes allés sur les traces des apôtres, des saints, des premiers martyrs, piliers de l’Eglise, piliers de notre foi…
Allègrement, comme le souligne le Père Aybram, dès son premier enseignement dans la basilique Saint-Pierre ; nous mettant en garde : « cette formation pourrait être « jubilatoire » !
Pari gagné, au regard de l’ambiance générale qui régnait pendant ce pèlerinage…
Saint Pierre nous a ouvert les portes de la Rome hors du temps, pour entrer dans la « Rome céleste » ou encore « la nouvelle Jérusalem ».
En effet, quelle surprise de célébrer Noël dans la basilique Sainte-Marie-Majeure à la suite des papes qui se sont placés sous la protection de la Mère du Christ. En son sein, le Christ est né. Parmi eux, le pape saint Grégoire le Grand expliquait ainsi la signification de Bethléem et de la crèche en commentant un évangile selon saint Luc (Luc 2, 1-14) : « Pourquoi le recensement du monde juste avant la naissance du Seigneur ? N’était-ce pas pour annoncer clairement que venait alors dans la chair celui qui ferait le recensement des élus dans l’éternité ? »
Et nous voilà déjà en route pour la basilique Saint-Jean-du-Latran. L’empereur Constantin, à l’origine de cette basilique, invoqua le Christ Sauveur alors qu’il livrait bataille à ses ennemis au Nord de Rome et il remporta la victoire. Il plaça alors l’Empire sous la protection du Christ. Au Latran, on peut voir la « Scala Santa », « le saint Escalier », qui, selon une très ancienne tradition aurait été gravi par le Christ pendant sa Passion dans le prétoire de Pilate, à Jérusalem. Il fut transporté à Rome, pierre par pierre, au IVème siècle. Ne soyez donc pas étonnés si je vous dis qu’ici, c’est la messe de Pâques qui fut célébrée… A Rome, vers la « Nouvelle Jérusalem ».
Et nous descendîmes dans les profondeurs des catacombes de Saint-Calixte. A l’entrée de la crypte des papes, une inscription indique l’importance des lieux : « Jérusalem, cité et parure des martyrs ». C’est en communion avec tous les saints qui furent enterrés dans ces catacombes notamment sainte Cécile, que fut célébrée la messe de la Toussaint…
Bien entendu, la Rome actuelle nous fut aussi présentée grâce à quelques débats avec des membres éminents de la curie de notre cher pape François.
Enfin, comme saint Pierre, nous avons emprunté la Via Appia, où il rencontra Jésus et s’écria « Domine Quo Vadis ? », « Seigneur, où vas-tu ? », avant un dernier arrêt devant Saint-Paul hors-les-Murs, pour se recueillir sur la tombe de l’apôtre et l’entendre sans doute nous murmurer : « Allons à Rome, notre destinée éternelle est écrite sur les murs ! »
Pour chacun d’entre nous, un pèlerinage hors du temps, un envoi en mission vers la « nouvelle Jérusalem »…