Prier c'est ouvrir la porte pour que Dieu agisse

Homélie du matin, 8 octobre 2013

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« Prier c’est ouvrir la porte au Seigneur pour qu’Il puisse faire quelque chose », a déclaré le pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce matin, 8 octobre 2013, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Chez Marthe et le prophète Jonas, respectivement dans l’Évangile (Lc 10,38-42) et la première lecture (Jn 3,1-10), le pape a diagnostiqué une incapacité à « prier » : car « la meilleure part » dont parle le Christ à Marthe, c’est « la prière, la contemplation de Jésus ». Radio Vatican rapporte des extraits de son homélie. 

Permettre à Dieu d’agir

« Aux yeux de [Marthe] c’était perdre du temps, peut-être un peu fantaisiste : regarder le Seigneur comme si on était un enfant émerveillé ! Mais qui veut cela ? Le Seigneur : ‘C’est la meilleure part’, parce que Marie écoutait le Seigneur et priait avec son coeur ».

Par cet épisode, « le Seigneur dit : ‘Le premier devoir dans la vie c’est la prière’. Mais pas la prière de parole, comme les perroquets. La prière du cœur : regarder le Seigneur, écouter le Seigneur, demander au Seigneur… »

Quand les chrétiens ne « prient pas », ils « ferment la porte au Seigneur. Ne pas prier c’est cela : fermer la porte au Seigneur, pour qu’Il ne puisse rien faire ».

« Au contraire, la prière, face à un problème, à une situation difficile, à une calamité, c’est ouvrir la porte au Seigneur pour qu’Il vienne. Pour qu’Il refasse les choses. Il sait arranger les choses, réinitialiser les choses. Prier c’est ouvrir la porte au Seigneur pour qu’Il puisse faire quelque chose. »

La prière fait des miracles

« La prière fait des miracles », a insisté le pape, évoquant le miracle de Ninive, où les habitants se convertissent après les annonces de Jonas.

Ce « têtu » de Jonas représente « les justiciers », enclins à « une justice sans miséricorde » : « Il allait, il prophétisait, mais dans son cœur il disait : ‘Mais ils le méritent. Ils le méritent. Ils l’ont cherché !’. Il prophétisait, mais il ne priait pas ! Il ne demandait pas au Seigneur pardon pour eux. Il leur donnait seulement des coups de bâtons ».

« Ce sont les justiciers, ceux qui se croient justes ! A la fin on s’aperçoit que c’était un homme égoïste, parce que lorsque le Seigneur a sauvé Ninive, par la prière du peuple, il s’est mis en colère contre le Seigneur : ‘Tu est toujours comme ça. Tu pardonnes toujours !’ ».

La prière sans le cœur, la justice sans pardon, sont les tentations que le chrétien doit dépasser pour avoir “la meilleure part”: « Pensons à cette Marie qui a choisi la meilleure part et qui montre la route, [pour savoir] comment on ouvre la porte au Seigneur », a conclu le pape. 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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