"Reconstruire la famille humaine, après la folie de la guerre"

Anniversaire d’Hiroshima et de Pacem in Terris

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« Reconstruire la famille humaine, après la folie de la guerre », c’est une des missions de l’Eglise, fait observer le père Michael Czerny, collaborateur du cardinal Peter Kodwo Turkson, président ud Conseil pontificla Justice et paix. Il l’accompagne dans son voyage au Japon à l’enseigne de la paix et de la prière. Il répond aux questions de Radio Vaticna en italien.

Il rappelle que l’initiative vient des évêques japonais: « Cette initiative vient de l’Église catholique japonaise, l’Église qui, chaque année, organise ces dix jours pour la paix. Le cardinal Turkson a été invité à suivre le pèlerinage cette année. »

Le voyage coïncide, souligne-t-il, avec le 50e anniversaire de « Pacem in terris », l’encyclique de Jean XXIII: « C’est très important, précisément parce que Jean XXIII n’a pas fait de dénonciation de la guerre, mais il a consacré toute l’encyclique à la construction de la paix. Ces dix jours dédiés à la paix représentent donc un souvenir en vue de construire la paix et ne pas uniquement se lamenter des catastrophes.

Le cardinal Turkson veut relancer l’appel e de Jean-Paul II à Hiroshima en 1981: « Que la guerre ne soit plus jamais tolérée »: « Le bienheureux Jean-Paul II a voulu insister sur le fait que la guerre est de notre responsabilité humaine, ce n’est pas une punition divine, ce n’est pas une catastrophe naturelle : c’est le produit de nos péchés et c’est pourquoi nous en sommes responsables. Cette responsabilité est exactement ce que le cardinal Turkson veut souligner. »

« La première chose qu’il faut souligner, ajoute le père Czerny, c’est que la religion n’est jamais la cause des guerres, les guerres sont faites pour d’autres motifs. La religion est utilisée, instrumentalisée. C’est important, de même qu’il est important que la construction de la paix soit la tâche de toute la famille humaine, avec toutes les religions. Nous sommes ici, bien entendu, comme des pèlerins – frères et sœurs – qui veulent reconnaître Dieu, chacun à sa manière, et construire ensemble la paix. »

Le cardinal Turkson manifestera aussi la proximité de l’Eglise et du pape aux survivants qui portent encore les blessures de ce bombardement atomique, car la guerre ne s’achève pas avec la fin de la guerre: « Elle ne se termine pas non plus avec ceux qui ont été là, en ces jours terribles, mais elle continue à travers leurs proches et en tous ceux qui souffrent des effets des radiations, des effets génétiques des maladies, qui se transmettent de génération en génération. Ainsi le péché dure dans le temps et notre combat est d’évangéliser cette situation. La tâche de Hiroshima et de Nagasaki est aussi celle de la Syrie, de la Colombie, du Moyen-Orient, partout où nous devons reconstruire la famille humaine, après la folie de la guerre. »

Traduction Hélène Ginabat

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ZENIT Staff

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