« Je l’aime beaucoup »: c’est la confidence du pape François sur son rapport avec le pape émérite Benoît XVI ans l’avion de retour de Rio-Rome (28-29 juillet). Le pape François a parlé de son rapport avec Benoît XVI – « un sage » – à différents moment. Il a dit à plusieurs reprises: « C’est un grand ; cet homme est un grand ! »
Tout d’abord, à propos de Vatileaks:
« Quand je suis allé trouver le pape Benoît, après avoir prié dans la chapelle, nous nous sommes installés dans son bureau et j’ai vu une grande boîte et une grosse enveloppe. Benoît m’a dit, il m’a dit : « Dans cette grande boîte, il y a toutes les déclarations, ce que les témoins ont dit, elles sont toutes là. Mais le résumé et le jugement final sont dans cette enveloppe. Et ici on dit que blablabla… ». Il avait tout dans la tête ! Mais quelle intelligence ! Tout de mémoire, tout ! Mais non, je n’ai pas eu peur, non. Non, non. Mais c’est un gros problème, hein ? Mais je n’ai pas eu peur. »
Sur ses relations de travail et de collaboration avec Benoît XVI , il a ajouté:
« Je crois que la dernière fois qu’il y a eu deux papes, ou trois papes, ils n’ont pas parlé entre eux, ils luttaient pour voir qui était le pape authentique. Ils sont arrivés à être trois pendant le schisme d’Occident.
Il y a une chose qui qualifie mon rapport avec Benoît : je l’aime beaucoup. Je l’ai toujours aimé. Pour moi, c’est un homme de Dieu, un homme humble, un homme qui prie. J’ai été si heureux quand il a été élu pape. Et aussi lorsqu’il a donné sa démission, cela a été pour moi un exemple de grandeur ! Un grand. Seul un grand fait cela ! Un homme de Dieu et un homme de prière.
Maintenant, il habite au Vatican et certains me disent : mais comment est-ce possible ? Deux papes au Vatican ! Mais il ne t’encombre pas ? Mais il ne fait pas la révolution contre toi ? Tout ce qu’on entend dire, non ? J’ai trouvé une phrase pour exprimer cela : « C’est comme d’avoir le grand-père à la maison », mais un grand-père sage.
Dans une famille, quand le grand-père est à la maison, il est vénéré, il est aimé, il est écouté. C’est un homme d’une prudence ! Il ne s’immisce pas. Je lui ai si souvent dit : « Sainteté, recevez, faites votre vie, venez avec nous ». Il est venu pour l’inauguration et la bénédiction de la statue de Saint Michel. Voilà, cette phrase dit tout. Pour moi, c’est comme d’avoir le grand-père à la maison, mon papa.
Si j’avais une difficulté ou quelque chose que je n’avais pas compris, je lui téléphonerais : « Mais, dites-moi, je peux le faire, je peux faire ça ? ». Et lorsque je suis allé lui parler de ce gros problème, de Vatileaks, il m’a tout dit avec une simplicité… au service. Il y a quelque chose, je ne sais pas si vous le savez, je crois que si, mais je n’en suis pas sûr : quand il nous a parlé, dans son discours de congé, le 28 février, il nous a dit : « Parmi vous se trouve le prochain pape : je lui promets obéissance ». Mais c’est un grand ; cet homme est un grand ! »