Voici notre traduction, rapide, de travail, du témoignage de Rangler dos Santos Irineu et de sa femme Joana Alves de Souza Carvalho, pour accueillir le pape François à la communauté de Varginha, dans une favela de Rio.
Salutation de Rangler dos Santos Irineu
Sainteté et autres autorités, Mesdames et Messieurs – Bonjour!
Au nom de toute la communauté de Varginha, nous nous félicitons et nous affirmons que cette journée est très spéciale parce que nous accueillons dans ce lieu si simple, Votre Sainteté, notre cher et bien-aimé Pape François.
Cette journée historique marquera nos vies à jamais. Aujourd’hui, non seulement la communauté qui accueille Sa Sainteté, mais nous sommes sûrs, c’est que Votre Sainteté qui nous accueille avec un cœur ouvert, comme un parent. Par conséquent, nous voudrions demander votre permission de briser le protocole, comme Votre Sainteté fait à certains moments, et de vous appeler Père, Père François, celui qui accueille tout le monde et surtout les plus pauvres. Ainsi, nous vous entendons et nous vous voyons maintenant. L’histoire de votre vie est marquée par cette rencontre avec les marginaux, les défavorisés, les oubliés de la société et des gouvernements. Merci d’être là!
Père François, beaucoup nous ont demandé pourquoi cette communauté a été choisie pour recevoir votre visite, et c’est la question que nous nous posons aussi. Finalement, Varginha, cette communauté a une histoire semblable à celle de la plupart des communautés de Rio de Janeiro, qui se sentent également visitées aujourd’hui. Cette communauté a commencé son histoire en 1940. Cet endroit était une décharge occupée, pour la plupart, par des gens de différents Etats du Nordeste du Brésil – la région la plus pauvre du pays et de l’Etat de Minas Gerais, attirés par le rêve de jours meilleurs. Des gens qui, avec leurs familles et amis, ont construit leurs maisons avec beaucoup de sueur, de dévouement, d’efforts, de larmes, d’unité et les bénédictions de Dieu, comme nos parents et grands-parents. Ils n’ont jamais renoncé à aller de l’avant, même avec tous les fusillades dont de nombreux résidents ont été témoins et, souvent, à face à l’indifférence du public au moment des inondations et d’autres situations qui nous empêchent encore de vivre dans la dignité.
Cette négligence a cessé, notre Père aimant, à partir du moment de l’annonce de votre visite dans notre communauté.
Nous sommes confrontés tous les jours, avec des personnes qui vont et viennent pour asphalter les rues et pour l’éclairage, le nettoyage régulier des trottoirs et des poubelles est mieux organisé. Tout ce qui ne faisait pas partie de la vie quotidienne des habitants a commencé à se produire et – je l’espère – cela pourra continuer ainsi toujours mieux.
Votre visite, le Père François, a conduit chez nous des médias nationaux et internationaux. Nous n’avons pas fait les manchettes de la presse, ou plutôt, les potins, mais des chroniques noires et tragiques, soit du fait des affrontements armés ou de l’inondation par les rivières qui se produisent les jours de fortes pluies. Ce problème d’inondation aujourd’hui n’a pas été discuté avec les résidents en vue de trouver une solution.
Mais dans la vie, Dieu est toujours présent et fortifie son peuple dans l’espoir d’une aube nouvelle! Par la grâce de ce même Dieu, en 1971, nous avons été bénis avec une chapelle dédiée à saint Jérôme Emilien qui, tout en étant d’une famille riche, a consacré sa vie à soigner les malades, les orphelins. Le pape Pie XI a proclamé « Patron universel des orphelins et des jeunes abandonnés. »
Ma femme et moi nous avons toujours été engagés dans la pastorale des paroisses auxquelles nous appartenions. Et tout au long de notre relation de huit ans, comme amoureux, comme fiancés, dans notre formation à l’université, dans le mariage, nous avons toujours eu Jésus-Christ comme le centre de notre relation, dans les difficultés et/ou dans la joie. Maintenant, unis par Dieu dans une seule chair, nous faisons ensemble partie de la jeunesse de cette communauté, une jeunesse qui cherche sa force en Dieu, sa voie, qui n’abandonne jamais ses rêves, qui lutte pour une vie meilleure par l’étude et un travail décent.
Peut-être maintenant, Père, est-il possible de trouver la réponse à la question: pourquoi cette communauté reçoit-elle votre visite? Parce que nous sommes petits, pauvres, oubliés, et avant même les applaudissements et les projecteurs, nous restons fidèles à Dieu, simple, humble et uni. Cette communauté, comme toutes les autres communautés de Rio de Janeiro et, osons le dire, du monde, se sent aujourd’hui visité et rappelé par celui qui est le «doux Christ en terre». Toutes les banlieues recherchent et s’identifient avec le ministère que vous, Père François, continuez d’exercer à la rencontre de ceux qui sont «invisibles» pour la société. Je vous remercie, pour votre témoignage et votre amour!
Enfin, nous tenons à vous remercier de votre visite et qui ne peut pas être la seule. Que vous portiez dans votre mémoire et dans votre coeur, cette communauté si petite, si simple, et l’amour qu’elle ressent pour vous. Et soyez sûr que vous êtes pour nous actuellement pour nous le plus grand exemple de chrétien. Nous voulons continuer à apprendre plus à être d’humbles serviteurs de Dieu, comme vous l’êtes.