Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un saint de l’Ancien testament, saint Esdras, prêtre et scribe en Israël (v. 450 av. J.-C.).
Artaxerxès règnait sur les Perses et sur Jérusalem. Esdras, un “prêtre-scribe”, “versé dans la Loi de Moïse” et “scribe des paroles données par le Seigneur et de ses lois au sujet d’Israël”, obtint du roi le retour des Israélites de l’exil à Babylone. Esdras rassembla un petit reste du peuple dispersé et le fit revenir en Judée, en 458 av. J.-C.
Il fallait reconstruire les murs de la Cité sainte, une truelle dans une main et l’épée dans l’autre. Leur rempart spirituel, c’était la joie de la Torah, la Loi du Seigneur qu’Esdras enseignait au peuple en liesse.
Le livre biblique d’Esdras raconte son installation à Jérusalem. Il transmet aussi la lettre d’Artaxerxès à Esdras, autorisant le retour, et la liste de ceux qui revinrent avec lui.
Le livre de Néhémie raconte la reconstruction du rempart, et la lecture de la Torah par Esdras, le jour de l’an, c’est-à-dire en la fête de Roch ha-chanah: “Ce jour est saint, ne vous affligez point, disait-il, la joie du Seigneur est votre forteresse”.
Esdras lut la Loi jusqu’à midi, et demanda au peuple d’en suivre les commandements. Le peuple confessa ses péchés et s’engagea à suivre désormais la Torah.
La tradition juive voit en Esdras un homme de la stature de Moïse qui aurait mérité de recevoir la Torah. Elle le crédite de la rédaction de son livre et de celle des livres des Chroniques.
Esdras aurait aussi été le disciple de Baruch, le prophète, d’abord scribe du prophète Jérémie.
Mais pour lire toute son histoire, il faut lire aussi le livre de néhémie.