Une partie de la « famille pontificale » accompagnera Benoît XVI dans sa retraite, annonce le P. Federico Lombardi : il s’agit des quatre laïques consacrées et de Mgr Gaenswein.
Le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a donné une conférence de presse ce matin 14 février au Vatican, comme il le fait quotidiennement depuis l’annonce de la renonciation de Benoît XVI le 11 février dernier.
Avenir de la famille pontificale
Le P. Lombardi a annoncé que « le noyau fondamental de la famille pontificale » suivra Benoît XVI dans sa retraite : les quatre « Memores Domini », laïcs consacrées de Communion et Libération, qui s’occupent de la vie quotidienne de Benoît XVI, et Mgr Georg Gaenswein, son secrétaire, l’accompagneront à partir du 28 février à Castelgandolfo, puis au monastère Mater Ecclesiae, qui est en train d’être préparé pour lui, dans l’enceinte du Vatican.
Mgr Georg Gaenswein, récemment nommé préfet de la Maison pontificale, le restera. Le P. Lombardi a précisé qu’il n’aurait par cette fonction aucun type d’influence sur le nouveau pape, car “ses compétences ne concernent pas le gouvernement ou les décisions de l’Eglise”, mais “des fonctions pratiques et logistiques relatives à l’organisation des audiences de Sa Sainteté”.
Mgr Alfred Xuereb, le second secrétaire du pape, ira lui aussi d’abord à Castelgandolfo, puis sera probablement secrétaire du successeur quelque temps, “de façon à l’introduire aux usages et à la vie de l’appartement papal”.
Pas d’anticipation du conclave
Le P. Lombardi a réfuté l’hypothèse d’une modification des normes dans le but d’anticiper le conclave : « La Constitution conserve toute sa valeur”. Le conclave commencera donc entre 15 et 20 jours après le début du « siège vacant ».
La date exacte sera communiquée ultérieurement et les cardinaux qui arriveront dans les prochains jours au Vatican s’établiront seulement à partir du 1er mars à la Maison Sainte Marthe, l'hôtel confortable construit par Jean-Paul II, pour éviter à l'avenir l'épreuve du "camping" des conclaves de 1978, et permettre aux cardinaux malades d'être assitéd'un infirmier lui aussi logé convenablement.
Les cardinaux, a-t-il rappelé, ne sont plus électeurs à partir de 80 ans, mais la limite d’âge est prise en compte “au premier jour de la vacance”. Ainsi, le cardinal Walter Kasper et le cardinal Severino Poletto pourront y participer, fêtant tous deux leurs 80 ans en mars.
Benoît XVI sera toujours Benoît XVI
Quant au futur titre de Benoît XVI, question leitmotiv des briefings : « Cette question n’est pas encore très claire », a répondu le P. Lombardi ; on ne sait donc pas si Benoît XVI sera « évêque émérite de Rome ».
En revanche, a-t-il ajouté, « je pense pouvoir confirmer que Benoît XVI est un titre auquel on ne peut renoncer : c’est son nom comme pape, il l’a porté pour toute l’Eglise et pour le monde, officiellement pendant huit ans. Nous continuerons certainement à pouvoir dire qu’il est Benoît XVI. Cela ne peut évidemment pas changer !"
Témoignage unique sur Vatican II
Le directeur de la salle de presse a évoqué également le discours que Benoît XVI a tenu ce matin devant le clergé de Rome, en la salle Paul VI du Vatican : « Un témoignage unique sur le Concile Vatican II », a-t-il estimé, saluant « la maîtrise, la lucidité et la sérénité de son discours ».
Le P. Lombardi est également revenu sur la célébration de la messe des Cendres, hier, 13 février, à Saint-Pierre, mentionnant particulièrement le « sourire » du pape à la fin de la célébration : « Je crois que nous l’avons tous remarqué. Le sourire avec lequel le pape a conclu la célébration, après cet extraordinaire applaudissement… un applaudissement qui n’en finissait plus !”.
Le P. Lombardi a enfin démenti les rumeurs parues dans la presse italienne concernant l’élection d’un nouveau directeur pour l’Institut des œuvres religieuses (IOR), l'institut financier du Vatican, qualifié par erreur de "Banque du Vatican".