Il y a vingt ans, à l’initiative de Jean-Paul II, la première Journée mondiale du malade était organisée à Lourdes, en la fête de Notre Dame de Lourdes, le 11 février 1993 : Lourdes s’apprête, en cet anniversaire, à accueillir quelque 30 000 personnes, indique un communiqué des sanctuaires.
Lundi 11 février 2013, ce sera en effet le jour anniversaire de la première Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous et Journée Mondiale du Malade : un jour où « les catholiques du monde entier prient à l’unisson de Lourdes ».
Le message de Jean-Paul II
Dans son message de 1993, mais ne date d’octobre 1992, Jean-Paul II écrivait : « Une telle journée, qui, à partir de février prochain, se célèbrera le jour où l’on fait mémoire de la bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, veut être pour tous les croyants « un moment fort de prière, de partage, d’offrande de la souffrance pour le bien de l’Eglise et un appel pour tous à reconnaître dans le visage du frère malade la Sainte-Face du Christ qui, en souffrant, en mourant et en ressuscitant a opéré le salut de l’humanité » (Lettre d’institution de la Journée mondiale du Malade, 13 mai 1992, n. 3) ».
« La Journée, précisait-il, entend en outre impliquer tout homme de bonne volonté. Les questions de fond posée par la réalité de la souffrance, et l’appel à soulager celui qui est malades du point vue physique autant que spirituel ne concerne pas en effet seulement les croyants mais interpelle toute l’humanité, marquée par les limites de la condition mortelle ».
Temple de la souffrance humaine
« En la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, dont le sanctuaire, aux pieds des Pyrénées, est devenu, concluait le pape polonais, comme un temple de la souffrance humaine, nous nous approchons – comme elle l’a fait sur le Calvaire, où se dressait la croix de son Fils – des croix de la douleur et de la solitude de tant de frères et sœurs pour leur apporter du réconfort, pour partager leur souffrance et la présenter au Seigneur de la vie, en communion spirituelle avec toute l’Eglise ».
Jean-Paul II exprimait ce vœu : « Que la Vierge « Salut des malades » et « Mère des vivants » soit notre soutien et notre espérance, et, par la célébration de la Journée du Malade, accroisse notre sensibilité et notre dévouement envers qui se trouve dans l’épreuve, avec l’attente confiante du jour lumineux de notre salut, quand toute larme sera essuyée pour toujours (cf. Is 25, 8). Qu’il nous soit accordé de jour dès maintenant les prémices de ce jour dans cette joie surabondante, même au milieu des tribulations (cf. 2 Co 7, 4), promise par le Christ, et que personne ne peut nous enlever (cf. Jn 16, 22) ».
C’est le jeudi 11 février 1858, vers la fin de la matinée, que Bernadette Soubirous vient à la Grotte de Massabielle pour ramasser du bois, rappelle le communiqué des sanctuaires. Sentant comme «un coup de vent», son regard se tourne vers la Grotte. Elle y voit «une petite dame a peu près grande comme moi », témoignera-t-elle plus tard. Après sa première réaction de peur, elle fait avec « la Dame » le signe de la Croix, puis récite le chapelet.
Aucune parole n’est échangée durant cette apparition qui dura une quinzaine de minutes. A partir de ce 11 février, dix- sept autres apparitions auront lieu, la majeure partie pendant le carême. Bernadette bénéficiera d’une dernière apparition le 16 juillet 1858, en la fête aujourd’hui de Notre Dame du Carmel.
Un message universel
« Cette solennité de la fête de Notre-Dame de Lourdes pour toute l’Eglise, enseigne que le message de Marie est un message universel : soin des malades, prière pour les pêcheurs, dévotion mariale. Ce que Marie apporte à Lourdes vaut aussi pour le monde », souligne la même source.
Au-delà des célébrations liturgiques, plusieurs propositions pastorales existent pour vivre la fête de Notre- Dame de Lourdes, notamment le «chemin du Jubilé» (fonts baptismaux à l’église paroissiale – Cachot – ancien hospice – Grotte) et le «chemin des signes» qui invite à la découverte des fondements de Lourdes.