ROME, Mardi 30 août 2011 (ZENIT.org) – « Face au relativisme concernant les valeurs et les vérités fondamentales de la vie, on aspire à transmettre l’amour de la vérité : si on ne sait pas ce qu’est le bien et le mal, si tout est relatif alors se pose la question ‘à quoi éduquer’ ? ».
C’est ce qu’affirme sur Radio Vatican le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, qui s’est arrêté sur l’intention de prière universelle de Benoît XVI pour ce mois de septembre : « Pour tous les enseignants, afin qu’ils sachent transmettre l’amour de la vérité et éduquer aux valeurs morales et spirituelles authentiques ».
Concernant la transmission des « valeurs spirituelles », il rappelle que « l’éducation ne peut être réduite à la transmission des connaissances » car alors, ces connaissances « peuvent être utilisées pour le bien comme pour le mal ». « Il faut éduquer la personne pour qu’elle sache – mais surtout pour qu’elle veuille – utiliser ces connaissances et ces capacités pour le bien ».
Interrogé sur la mission de la Congrégation pour l’éducation catholique, il explique que l'objectif est d’élaborer un « projet éducatif basé sur le caractère central de la personne humaine, sur son intégrité ». La formation intellectuelle doit quant à elle « former la personne en la rendant capable d’être critique, d’être en mesure de juger et d’évaluer toute seule ; de ne pas être esclave de propagandes et d’idéologies ».
Le cardinal insiste aussi sur l’importance de la formation des enseignants. « Ils ne doivent pas avoir uniquement une formation intellectuelle et spécifique à la matière qu’ils enseignent, mais ils doivent aussi avoir une certaine formation spirituelle, qui en fasse des personnes de confiance afin de représenter une certaine ‘autorité’ auprès des étudiants ».
« Quand certains ambassadeurs près le Saint-Siège non-chrétiens viennent à la Congrégation, ils se vantent souvent d’avoir fréquenté l’école catholique, l’université catholique. Je leur demande toujours pourquoi, n’étant pas catholiques, ils ont fréquenté l’école catholique », raconte le cardinal. « Deux réponses me sont toujours données : la première, parce que ce sont les meilleures ; la deuxième réponse – pour moi très importante – parce que l’école catholique ne transmet pas seulement des connaissances mais forme la personne ».
A quelques jours de la rentrée scolaire, il ajoute enfin : « Je voudrais souhaiter aux jeunes qu’ils puissent, avec l’aide de l’école, se former et devenir des personnes solides, responsables, qui d’une part, sachent donner un sens à leur vie et d’autre part, réussissent à collaborer avec les autres pour le bien de l’humanité ».
Marine Soreau