« Chaque JMJ me renouvelle en profondeur », explique Mgr Rivière

Neuf JMJ plus tard, témoignage d’un évêque

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ROME, Jeudi 25 août 2011 (ZENIT.org) – « Chaque JMJ me renouvelle en profondeur dans ma vie de chrétien et d’évêque », déclare l’évêque d’Autun, Mgr Benoît Rivière, dans cet entretien avec Stéphane Laforge (SL), publié par le portail de l’Eglise catholique en France.

Mgr Benoit Rivière a accompagné les pèlerins de son diocèse d’Autun – Chalon et Mâcon toute la durée des JMJ. Fatigué mais fort d’une profonde joie, le président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes revient sur ces Journées mondiales de la jeunesse, ses neuvièmes à titre personnel.

SL – Quelles spécificités caractérisent ces XXVIe Journées mondiales de la jeunesse ?

Mgr Rivière – Chaque Journée mondiale de la jeunesse (JMJ) est marquée par le pays d’accueil. Ces JMJ 2011 ont été très espagnoles ! La situation de ce pays, sa jeunesse, l’histoire de son Eglise, sa façon de vivre la foi se sont exprimées. Ce Chemin de Croix ne pouvait avoir lieu qu’en Espagne !

Et puis, ces rencontres semblent être maintenant le bien de l’Eglise universelle. Elles sont beaucoup plus que la continuation et le souvenir de Jean Paul II à qui nous devons cette invention géniale. Elles dépassent sa personne.

SL – La présence en nombre de pèlerins mineurs a aussi marqué ces Journées…

Mgr Rivière – Je suis assez heureux que l’on ait permis à des jeunes mineurs de venir dès lors qu’ils étaient motivés et préparés. Par ailleurs, il y a toujours eu aux JMJ des évêques, de nombreux prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs en mission ecclésiale qui dépassaient la tranche d’âge concernée. Une large fourchette de la jeunesse (lycéens, jeunes professionnels) vit ces journées avec des adultes et les jeunes sont heureux d’être accompagnés. Cette dimension intergénérationnelle fait partie des JMJ.

SL – Les JMJ ne sont-elles pas trop exigeantes pour ce jeune public ?

Mgr Rivière – La préparation aux JMJ et l’accompagnement pendant les rencontres sont essentiels. Il faut aussi un avant et un après. Les jeunes prêtres doivent être responsables de la poursuite de l’enseignement au sein de leur groupe, de la reprise des textes de Benoit XVI, d’une lecture personnelle de ce que le Seigneur leur demande et a montré de Lui et de sa mission afin que les jeunes deviennent de plus en plus fidèles à cet appel.

Par ailleurs, les paroles évangéliques nous dépassent toujours. Elles renvoient toujours à une parole insondable. Le Pape a raison de parler de manière exigeante et de partager le fond de sa réflexion. Chacun peut en prendre une partie et y revenir ensuite. Les catéchèses de Sydney avaient été reprises ensuite par les groupes, par les évêques.

SL – En tant qu’évêque, ces journées sont-elles aussi pour vous source d’enseignement ?

Mgr Rivière – A chaque nouvelle JMJ, je suis plus reconnaissant au Seigneur de m’appeler à la conversion joyeuse et à être serviteur de la joie de l’Evangile, notamment auprès des jeunes. Chaque JMJ me renouvelle en profondeur dans ma vie de chrétien et d’évêque. Elles sont un temps fort pour moi, car j’exerce mon ministère au milieu de jeunes en grand nombre, ce qui n’est pas toujours le cas. Je suis réveillé dans ma foi par le témoignage du Saint Père et plus globalement par le témoignage de l’ensemble des participants. Ce moment fort m’enseigne à nouveau la pureté de l’Evangile et la profondeur de la foi. J’ai envie de revenir à Autun en m’interdisant de me laisser porter par le courant, mais en étant converti à la joie de la nouveauté permanente de l’Evangile.

SL – Comment expliquez-vous le choix de Rio de Janeiro comme ville d’accueil du rassemblement en 2013?

Mgr Rivière – Il était temps d’y organiser des Journées mondiales de la jeunesse ! Le Brésil est le premier pays catholique au monde et les dernières JMJ sur le sol sud-américain datent de 1987 (Buenos Aires). Beaucoup de défis se poseront pour ces rencontres. Le pays est marqué par le travail, souvent souterrain, des sectes. Au Brésil, un très grand fossé existe aussi entre les riches et les pauvres. L’Eglise catholique a fait du combat pour la justice l’un de ses charismes. Comment les communautés brésiliennes rendront accessible l’expérience des JMJ aux jeunes des milieux populaires ?

© Eglise catholique en France

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ZENIT Staff

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