ROME, Mercredi 27 février 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a accepté la démission du cardinal Sfeir, patriarche des maronites, qui fêtera ses 91 ans en mai prochain. Le pape lui rend hommage pour sa sollicitude pastorale : il a « sillonné le monde pour consoler » son peuple.
Benoît XVI a adressé, samedi 26 février, une lettre au cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, patriarche d’Antioche des Maronites, pour le remercier de son service (cf. Documents pour le texte intégral). Il était à la tête de l’Église maronite depuis avril 1986.
Le pape a reçu le cardinal Sfeir jeudi dernier, 25 février, à l’occasion de sa venue à Rome, pour la bénédiction de la statue du père de l’Eglise maronite, saint Maron, dans une niche extérieure de la basilique Saint-Pierre, en conclusion du jubilé du 1600e anniversaire de la mort de saint Maron.
Le pape voit dans ce jubilé « un temps de grâce » « accordé à l’Église Maronite » et « le couronnement » du « service » du patriarche Sfeir « pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de tous ses fidèles ».
Le pape a rappelé que le patriarche a été élu le 19 avril 1986 « dans la tourmente de la guerre qui a ensanglanté le Liban pendant de trop longues années » : « C’est avec l’ardent désir de la paix pour votre pays que vous avez conduit cette Eglise et sillonné le monde pour consoler votre peuple contraint à l’émigration. La paix enfin est revenue, toujours fragile, mais toujours actuelle. »
Benoît XVI a aussi évoqué la conclusion du synode pour le Liban : « La venue de mon vénérable Prédécesseur à Beyrouth, en 1997, pour signer l’Exhortation Apostolique post-synodale: ‘Une espérance nouvelle pour le Liban’, a marqué de nouveau le lien constant de Votre Église avec le Successeur de Pierre. »
Le pape a aussi évoqué le récent synode extraordinaire pour le Moyen-Orient : Benoît XVI a nommé le cardinal Sfeir comme « président délégué ad honorem pour souligner la valeur du service ecclésial » qu’il a « accompli au nom du Christ ».
Et à propos de la démission, le pape ajoute : « J’accueille votre décision libre et magnanime qui est l’expression d’une grande humilité et d’un profond détachement. Je suis sûr que vous accompagnerez toujours le chemin de l’Église Maronite par la prière, le sage conseil et les sacrifices ».
Anita S. Bourdin