Italie : A Terni, l’évêque prend saint Valentin au sérieux

Le saint patron des amoureux est un évêque romain martyr

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ROME, Lundi 14 février 2011 (ZENIT.org) – A Terni, à 100 km au nord de Rome, sur la voie Flaminia, l’évêque prend saint Valentin au sérieux : il organise chaque année des célébrations spéciales pour les fiancés à l’occasion du 14 février, la « fête de la promesse » pour les fiancés qui se marieront au cours de l’année.

Mgr Vincenzo Paglia – son titre complet est évêque de Terni-Narni-Amelia – a voulu prendre au sérieux le patronage du saint évêque et martyr. Il lui confie chaque année les fiancés qui se préparent à se dire « oui » pour toute la vie.

Le site Internet du diocèse se fait l’écho des célébrations, avec à la Une un vitrail de l’église représentant saint Valentin. L’évêque a présidé, dimanche, 13 février, la messe pour ce qui a été baptisé la « fête de la promesse ». L’homélie s’adressait directement aux fiancés.

L’évêque leur a fait un cadeau de fiançailles très précieux pour apprendre « la langue de l’amour », la « langue de Jésus » : « Chers fiancés, a-t-il annoncé, je vous offre un cadeau, un livre intitulé ‘365 jours avec Jésus’. Il contient pour chaque jour de l’année un petit passage de l’Evangile avec un bref commentaire que j’ai écrit pour vous. Je vous l’offre de tout cœur ».

L’évêque ajoute ce mode d’emploi : « L’Evangile vous donne non seulement les mots de l’amour, comme le ferait n’importe quel dictionnaire, mais il ajoute aussi la force de les dire et de les mettre en pratique. Je vous assure que si vous le lisez jour après jour vous sentirez croître dans votre cœur l’amour, la paix, la chaleur, la lumière. Oui, vous goûterez la joie et la force de l’amour de Jésus. E vous vous rendrez compte que cette maison – la famille – que vous êtes en train de construire, s’enracine toujours davantage dans le roc ».

Il ajoute cette invitation : « Chers fiancés, l’amour doit descendre dans les profondeurs de votre cœur. S’il ne consiste que dans des sentiments superficiels, des pensées qui vous font dire ‘je me sens’ ou ‘je ne me sens pas’, alors c’est du sable. L’amour est une dimension profonde du cœur. Et l’Evangile le fait devenir tel. Les vents et les tempêtes peuvent venir, mais votre amour résistera. Et même, il grandira, s’étendra aux amis, aux pauvres, à ceux que vous rencontrerez ».

Aujourd’hui, 14 février, pas moins de 9 messes seront célébrée dans la basilique Saint-Valentin de Terni, avec la participation des chorales « valentiniennes ».

Mais c’est tout le mois de février qui maintenant à Terni donne lieu à des festivités, et jusqu’au 6 mars. Citons par exemple les époux qui fêteront, dimanche 20 février, leurs 25 ans de mariage, et le 27 février sera consacré à ceux qui fêtent 50 ans de mariage.

Samedi 26 février, Terni fêtera aussi la Saint-Valentin des personnes âgées et des malades.

Mais qui était saint Valentin pour être encore invoqué dans le monde entier et par toutes les générations, quelque deux mille ans après sa mort ?

La ville de Terni honore saint Valentin comme son premier évêque. Pourquoi ? On suppose qu’un pèlerin revenu du tombeau des apôtres, à Rome, y a peut-être rapporté une relique de ce martyre romain décapité sous l’empereur Claude (41-54)?

En 350, à Rome, près du Pont Milvius, sur la via Flaminia, une église avait été édifiée sur la tombe de ce martyr. Puis, pour préserver les reliques des martyrs romains des premiers siècles, le pape Pascal Ier (817-824) fit transférer les restes du martyr en la basilique romaine de Sainte-Praxède, un bijou architectural à deux pas de Sainte-Marie-Majeure, sur l’Esquilin.

L’histoire du transfert des reliques se perdit et leur présence à Terni comme le culte important dont le saint était entouré fit ensuite supposer qu’il était le premier pasteur de cette communauté chrétienne.

Est-ce la croyance médiévale selon laquelle la parade des oiseaux commençait à cette date qui fait célébrer en sa fête, le 14 février, la fête des amoureux?

Ou bien cette fête a-t-elle été utilisée pour extirper les pratiques païennes des Lupercales en l’honneur de Junon « februata » et au cours desquelles les jeunes gens tiraient au sort le nom de leurs fiancées?

Il n’en reste pas moins que ce martyr chrétien des premiers siècles de l’Eglise qui est devenu le saint patron des amoureux, et ainsi l’un des saints les plus aimés.

Anita S Bourdin

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ZENIT Staff

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