ROME, Dimanche 13 février 2011 (ZENIT.org) – Si Dieu appelle toujours au sacerdoce, Benoît XVI a rappelé que celui-ci avait aussi besoin de « se renouveler continuellement » grâce notamment à la vie de prière et à l’étude de la théologie.
Le pape a reçu en audience, le 12 février dernier au Vatican, les participants à l’Assemblée générale de la Fraternité sacerdotale des Missionnaires de Saint Charles Borromée, à l’occasion du 25e anniversaire de sa fondation.
S’adressant aux prêtres et séminaristes de cette communauté issue du mouvement Communion et Libération, le pape a rappelé que « la présence de vocations sacerdotales » était « un signe sûr de la vérité et de la vitalité d’une communauté chrétienne ».
« Dieu, en effet, appelle toujours au sacerdoce ; il n’y a pas de croissance véritable et féconde dans le Christ sans une présence sacerdotale authentique qui la soutient et l’alimente », a affirmé le pape en remerciant « tous ceux qui consacrent leurs énergies à la formation des prêtres et à la réforme de la vie sacerdotale ».
Dans son discours, le pape a rappelé l’importance d’un renouvellement continu du sacerdoce. « Comme toute l’Eglise, en effet, le sacerdoce a aussi besoin de se renouveler continuellement, retrouvant dans la vie de Jésus les formes les plus essentielles de son être ».
Il a évoqué « différentes routes possibles de ce renouvellement » et « certains éléments auxquels on ne peut renoncer » : « avant tout une éducation profonde à la méditation et à la prière » mais aussi « une étude de la théologie qui permette de rencontrer les vérités chrétiennes sous la forme d’une synthèse liée à la vie de la personne et de la communauté ».
Vivre avec d’autres signifie accepter la nécessité de sa propre conversion
Devant les prêtres et séminaristes présents, le pape a rappelé l’importance de la vie commune. « Les urgences d’aujourd’hui sont sous nos yeux », a-t-il affirmé en évoquant notamment le « manque de prêtres ». Mais la vie commune « n’est pas une stratégie pour répondre à ces besoins. Elle n’est pas non plus, en soi, qu’une forme d’aide face à la solitude et à la faiblesse de l’homme », a-t-il expliqué.
« La vie commune est une aide que le Christ donne à notre existence en nous appelant, à travers la présence de nos frères, à une configuration toujours plus profonde à sa personne. Vivre avec d’autres signifie accepter la nécessité de sa propre conversion et surtout, découvrir la beauté de ce chemin, la joie de l’humilité, de la pénitence, mais aussi de la conversation, du pardon réciproque, du soutien mutuel ».
Pour le pape, « personne ne peut assumer la force régénérante de la vie commune sans la prière, sans s’intéresser à l’expérience et à l’enseignement des saints, en particulier des Pères de l’Eglise, sans une vie sacramentelle vécue avec fidélité ».
« Il faut rester avec Jésus pour pouvoir rester avec les autres. C’est le cœur de la mission », a-t-il conclu. « En compagnie du Christ et de ses frères, chaque prêtre peut trouver l’énergie nécessaire pour prendre soin des hommes, pour assumer les besoins spirituels et matériels qu’il rencontre, pour enseigner avec des mots toujours nouveaux, dictés par l’amour, les vérités éternelles dans la foi dont nos contemporains ont soif ».
Selon L’Osservatore Romano, 25 ans après sa fondation, la Fraternité sacerdotale des Missionnaires de Saint Charles Borromée compte 25 maisons dans 16 pays du monde. 104 prêtres et 40 séminaristes sont engagés dans des missions paroissiales et dans l’enseignement, dans des écoles supérieures et des universités.
Marine Soreau