ROME, Vendredi 11 février 2011 (ZENIT.org) – Mgr Peter Bryan Wells, assesseur pour les affaires générales de la secrétairerie d’Etat, a évoqué l’avenir de Radio Vatican et la nécessité pour ce média, qui a un « rôle d’exemple » dans le monde des médias catholiques, d’apprendre à utiliser les nouveaux moyens de communication.
Il s’exprimait à l’occasion de la présentation, le 10 février au Vatican, des célébrations prévues pour le 80e anniversaire de Radio Vatican (1931-2011) sur le thème « Le tour du monde en 80 ans ».
« Ne rien savoir des instruments à l’avant-garde implique que le message communiqué arrive tard, mal et donc inutilement », a-t-il ajouté. A l’image de l’Eglise, la mission de Radio Vatican est « universelle ». Elle a donc l’exigence de « s’adapter à ces nouveaux moyens si elle veut être le moteur de nouvelles formes de conscience », voire « d’une nouvelle culture ».
Radio Vatican : un exemple, un phare pour les autres radios catholiques
Dans son intervention, Mgr Wells a évoqué la « véritable révolution est en cours » dans le monde des médias. « Les médias classiques, dont fait partie la radio, ne peuvent plus ignorer la puissance et l’extension des new media », a-t-il expliqué.
Ils ne peuvent plus « ne pas prendre en considération l’émergence d’une série d’instruments technologiques, du Podcast à l’I-Pad, des Social Networks comme Facebook à l’Instant Messaging comme Twitter ». « Les nouveaux moyens de communication sont donc considérés comme des interlocuteurs et non comme des concurrents », a-t-il affirmé. « La radio regarde les new media comme une opportunité et non comme une menace ».
Le haut prélat a rappelé que Radio Vatican devait être capable « de répondre aux attentes des auditeurs toujours plus sensibles à l’information ». Elle a un « rôle d’exemple, de phare, de guide pour toutes les autres radios catholiques », a-t-il expliqué. Utiliser les nouveaux instruments technologiques à disposition pourra donc lui permettre de fournir « des idées et des services à ses consoeurs » dans le monde.
Atteindre un monde toujours plus affamé de nouvelles
Mgr Wells a par ailleurs rappelé que Radio Vatican faisait partie intégrante des instruments à disposition du Saint-Siège pour l’évangélisation.
« L’Eglise étant par nature universelle, Radio Vatican a donc une mission universelle », a-t-il affirmé. « Elle résonne en plus de 40 langues et se propose comme instrument par excellence pour dialoguer avec des cultures et des religions différentes. C’est pour cela qu’il vous est demandé, à vous qui travaillez à Radio Vatican, une mise à jour continue : technique, professionnelle et culturelle ».
« Evangéliser », a-t-il expliqué, « signifie aussi affronter les difficultés auxquelles l’Eglise est soumise ». « Radio Vatican doit être la voix de l’Eglise pour contredire ceux qui affirment qu’elle n’est pas capable de se renouveler de l’intérieur, démontrant au contraire la volonté infatigable de purification manifestée par son pasteur suprême ».
« Radio Vatican doit être la voix qui encourage la liberté religieuse sur la planète. Radio Vatican doit être la voix qui appelle au dialogue et à la paix dans un monde qui a toujours plus recours à la haine et à la violence pour résoudre les conflits », a-t-il ajouté.
Et pour réussir à être cette voix, « les new media sont absolument indispensables », a-t-il insisté. « Il ne suffit plus d’être sur les ondes, de publier, d’écrire. Aujourd’hui, il faut être présent dans les forum, mettre à jour les web pages, pour pouvoir atteindre un monde toujours plus affamé de nouvelles ».
« En d’autres mots, ne pas avoir à disposition de nouveaux moyens techniques ou ne rien savoir des instruments à l’avant-garde implique que le message communiqué arrive tard, mal et donc inutilement », a observé Mgr Wells. « Il est donc indispensable pour Radio Vatican de continuer à s’adapter à ces nouveaux moyens si elle veut être le moteur de nouvelles formes de conscience, en d’autres mots : d’une nouvelle culture ».
Et de conclure : « L’Eglise catholique n’a-t-elle pas été le premier network social mondiale ? Bien avant l’existence des new media, le langage liturgique, les valeurs chrétiennes, la manière de concevoir l’homme liaient les catholiques du monde entier, quelque fut leur culture, leur langue, leur âge, leur race ou leur niveau économique. La mondialisation médiatique ne peut nous faire peur parce que nous en avons été les premiers artisans », a-t-il affirmé Mgr Wells.
Marine Soreau