ROME, Mardi 1er février 2011 (ZENIT.org) – Une vocation au sacerdoce ou à la vie consacrée n’est pas le fruit d’une stratégie humaine, mais de la primauté de la vie spirituelle, fait observer Benoît XVI dans un message adressé au second congrès latino-américain pour les vocations qui s’est ouvert à Cartago, au Costa Rica (lundi 31 janvier-samedi 5 février 2011).
Pour gagner des hommes et des femmes à la cause de l’Evangile, on n’a pas besoin d’avoir l’esprit d’un stratège, mais un coeur amoureux de Dieu, rappelle Benoît XVI aux responsables de la pastorale des vocations, à la veille de la Journée mondiale de la vie consacrée, le 2 février.
Pour susciter des vocations, le pape encourage avant tout à « prendre soin de la vie spirituelle », en faisant cette constatation : « L’expérience enseigne que là où il existe une bonne planification et une pratique constante de la pastorale des vocations, les vocations ne manquent pas ».
Pourtant, ajoute le pape, la vocation « n’est pas le résultat d’un projet humain ou d’une habile stratégie organisatrice ».
« Dans sa réalité la plus profonde, elle est un don de Dieu, une initiative mystérieuse et ineffable du Seigneur », affirme le pape.
C’est pourquoi Benoît XVI recomamnde d’avoir toujours à l’esprit « la primauté de la vie spirituelle comme fondement de toute programmation pastorale ».
Pour les plus jeunes, le pape conseille de prévoir « la possibilité d’ouvrir le coeur à une réalité plus grande : le Christ qui seul peut donner sens et plénitude à leur vie ».
« Nous devons dépasser notre auto-suffisance et aller vers le Seigneur avec humilité, en le suppliant d’en appeler beaucoup », insiste le pape.
Mais le pape insiste aussi sur l’importance du témoignage : lorsqu’une communauté chrétienne jouit de « vocations nombreuses », c’est un « signe éloquent de la vitalité » de cette communauté et de la « force de sa vie de foi ».
Il encourage donc un témoignage « limpide et transparent » de foi, d’espérance et de charité.
Il recommande aussi la « joie » parce qu’un « témoin fidèle et joyeux » a toujours été et demeure un « moyen privilégié pour susciter chez beaucoup de jeunes le désir de suivre les pas du Christ ».
Et le pape recommande aussi le courage de « proposer avec douceur et respect la possibilité que Dieu les appelle eux aussi » en sachant qu’aujourd’hui comme toujours, les jeunes « sont sensibles à l’appel du Christ qui les invite à le suivre ».
Le pape mentionne aussi l’anniversaire du premier congrès, il y a 17 ans : « L’Eglise au plus profond de son être a une dimension vocationnelle, implicite dans l’étymologie de cette « assemblée convoquée » par Dieu ».
Enfin, conclut le pape, la vie chrétienne « participe à cette dimension vocationnelle qui caractérise l’Eglise : dans l’âme de tout chrétien, résonne à chaque fois le « suis-moi » de Jésus aux Apôtres, qui a changé leur vie à jamais ».