Le pape invite les chrétiens à rappeler à l'Europe ses racines chrétiennes

13e voyage apostolique en République tchèque : rencontre œcuménique

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ROME, Mardi 29 Septembre 2009 (ZENIT.org) – Lors d’une rencontre avec les différentes communautés chrétiennes de République tchèque, le dimanche 27 septembre à Prague, Benoît XVI a souhaité que les chrétiens se rassemblent « pour rappeler à l’Europe ses racines ». Le pape a rencontré les membres du Conseil œcuménique de République tchèque à l’archevêché de Prague.

« Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire », a affirmé Benoît XVI après le discours d’accueil de Mgr Miloslav Vlk, archevêque de Prague, et les salutations du président du Conseil œcuménique. « Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien ». « En vérité, sa mémoire du passé anime ses aspirations pour l’avenir », a-t-il expliqué.

A l’occasion de son 13e voyage apostolique en République tchèque, le pape a souhaité que les chrétiens d’aujourd’hui, en « s’ouvrant aux réalités présentes » et en « souscrivant à tout ce qui est bon dans la société », aient « le courage d’inviter les hommes et les femmes à la conversion radicale qui suit la rencontre avec le Christ et qui inaugure une vie nouvelle de grâce ».

« Dans cette perspective, nous comprenons plus clairement pourquoi les chrétiens sont tenus de se rassembler pour rappeler à l’Europe ses racines », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas parce que ces racines se seraient depuis longtemps desséchées. Tout au contraire ! C’est parce qu’elles continuent – de façon discrète mais néanmoins fructueuses – à alimenter le continent d’une sève spirituelle et morale qui lui permet d’entrer dans un dialogue constructif avec les hommes appartenant à d’autres cultures et à d’autres religions ».

Dans son discours, le pape a rappelé combien « l’Europe continue de connaître de nombreux changements ». Il a regretté les « tentatives » de ceux qui cherchent à « marginaliser l’influence du christianisme dans la vie publique – parfois sous le prétexte que ses enseignements porteraient atteinte au bien-être de la société ».

Un phénomène face auquel Benoît XVI a invité à « engager une mutuelle ‘autocritique de la modernité’ et ‘autocritique du christianisme moderne’, regardant spécifiquement l’espérance que chacun peut offrir au genre humain ». « Nous devons nous demander ce que l’Évangile a à dire à la République tchèque et aussi à l’ensemble de l’Europe aujourd’hui dans une période marquée par la prolifération planétaire des points de vue », a-t-il affirmé.

Car si le « christianisme a beaucoup à offrir sur le plan pratique et éthique, puisque l’Évangile ne cesse pas d’inspirer à des hommes et à des femmes le choix de se mettre au service de leurs frères et sœurs », Dieu offre « quelque chose qui est plus profond » : le salut, a-t-il ajouté.

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ZENIT Staff

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