Préparation du Synode pour le Moyen-Orient de 2010

Benoît XVI l’a annoncé samedi 18 septembre

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ROME, Lundi 21 Septembre 2009 (ZENIT.org) – Les préparatifs du Synode pour le Moyen-Orient, qui aura lieu du 10 au 24 octobre 2010, ont déjà commencé.

L’annonce officielle a été faite par le pape durant une rencontre avec les patriarches et les évêques orientaux, samedi 18 septembre à Castel Gandolfo.

Selon le pape, le thème de cette rencontre sera « L’Eglise catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage. ‘La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme’ (Ac 4, 32) ».

Benoît XVI a expliqué les raisons qui ont motivé son choix en affirmant qu’« en parlant de paix, sa pensée va en premier lieu aux régions du Moyen-Orient ».

Le conseil pré-synodal se réunit pour la première fois dès ce lundi, au siège de la secrétairerie générale du synode des évêques, à Rome, pour lancer les préparatifs de la rencontre, selon Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode des évêques.

« Deux jours de travail, lundi 21 et mardi 22 septembre, pour mettre au point une organisation qui devra vite se mettre en route, parce que le temps est très réduit », a affirmé le prélat à L’Osservatore Romano.

Prendront part à la réunion les cardinaux Ivan Dias, Walter Kasper, Jean-Louis Tauran et Leonardo Sandri ainsi que les patriarches Nasrallah Pierre Sfeir, Emmanuel III Delly, Antonios Naguib, Gregorios III Laham, Nerses Bedros XIX Tarmouni et Fouad Twal. Le patriarche Ignace Youssif III Younan a désigné Mgr Jules Mikhael Al-Jamil pour le représenter.

Selon Mgr Eterovic, il y aura aussi l’archevêque Ramzi Garmou, président de la Conférence épiscopale iranienne, Mgr Luigi Padovese, président de la conférence épiscopale turque et quelques experts.

Mais « la liste n’est pas encore complète, étant donné le peu de temps que nous avons à disposition », a souligné le prélat.

L’annonce du synode pour le Moyen-Orient, a expliqué le secrétaire général, « n’est pas en soi une surprise. Depuis de nombreuses années, les pasteurs de cette région réfléchissent sur l’opportunité de le lancer. C’était une idée qui circulait avec insistance. Mais l’accélération décisive est venue du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte en mai dernier ».

A l’ordre du jour de la réunion qui commence ce lundi, il y a « les indications du pape sur les perspectives de dialogue pour une coexistence pacifique dans cette région tourmentée, en tenant compte des réalités de chaque pays ».

« Le thème du synode, a révélé Mgr Eterovic, a été personnellement choisi par Benoît XVI après avoir écouté les suggestions recueillies par la secrétairerie générale qui a fait une consultation parmi les évêques. L’indication du pape est de réfléchir avant tout sur la communion et le témoignage que l’Eglise est appelée à donner dans ce contexte du Moyen Orient ».

« Le passage des Actes des Apôtres – ‘La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme’ (4, 32) – nous rappelle que cette région est particulièrement chère à tous les chrétiens parce que c’est là que le Seigneur est né, mort et ressuscité. L’Eglise est née ici et, malgré les événements de l’histoire, elle est encore présente avec des difficultés mais aussi avec espérance », a expliqué l’archevêque croate.

Le synode se déroulera dans la traditionnelle « aula nuova » au Vatican. « Il durera une semaine de moins que d’habitude. Il est encore prématuré de penser à la liste et au nombre de participants, les critères doivent être établis. Bien sûr, comme les pasteurs du Moyen-Orient seront les premiers protagonistes, on percevra la dimension universelle de l’Eglise ».

« Une question particulièrement importante, a-t-il ajouté, concernera l’implication des juifs et des musulmans. Nous ne connaissons pas encore les modalités, mais il est évident qu’il faudra tenir compte de la réelle complexité du Moyen-Orient. Le synode n’est pas ‘contre’ quelqu’un, mais il est un espace de dialogue ouvert qui vise à la communion et à la paix, dans la justice et dans la vérité. Nous trouverons sûrement le moyen d’entendre les voix du monde juif et musulman ».

Le dialogue et la confrontation « avec les autres religions et les autres cultures » sera, pour Mgr Eterovic, un des thèmes centraux du synode « qui devra partir d’une réflexion interne à l’Eglise, pour renforcer la communion ecclésiale ».

« C’est le premier mandat du pape », a-t-il ajouté. « La diversité des rites et des traditions dans l’Eglise est une richesse et non un obstacle. C’est d’une communion renouvelée et authentique entre les catholiques qu’un témoignage fort peut jaillir, même là où nos communautés sont petites. La communion les rend plus crédibles ».

« Pour les thèmes plus spécifiques, a-t-il poursuivi, il faut attendre la publication des Lineamenta. Je suis sûre qu’il y aura une contribution à la réconciliation, faisant suite aux paroles et aux gestes du pape qui en mai en Terre Sainte, a ouvert de nouveaux horizons dans le chemin de paix complexe et exigeant, dans le respect des droits et des devoirs de tous ».

Par ailleurs, le texte des Lineamenta « sera préparé dès que possible, d’ici la fin de l’année ». « Ce sera un document bref, parce que nous avons peu de temps à notre disposition, et nous voulons aussi que les communautés aient l’opportunité d’en discuter ».

Pour l’Instrumentum laboris, « il faudra attendre Pâques. Le texte sera aussi plus court et cherchera à aller directement à l’essentiel ».

Le secrétaire général a enfin relevé « le caractère exceptionnel d’un synode régional. Jusqu’ici, des synodes continentaux se sont déroulés et seuls deux d’entre eux avaient concerné directement les questions des Pays-Bas et du Liban ».

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ZENIT Staff

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