ROME, Dimanche 20 septembre 2009 (ZENIT.org) – Nous ne devons pas nous habituer aux situations de conflit, demande Benoît XVI qui dit à nouveau sa réprobation de la violence, au lendemain de l’attentat meurtrier de Kaboul.
Benoît XVI a en effet déjà exprimé, jeudi 17 septembre, sa « profonde douleur » à la nouvelle d’un attentat meurtrier qui a frappé à nouveau l’Afghanistan : un kamikaze s’est fait exploser au passage d’un convoi de l’ISAF, tuant 6 militaires italiens, et quelque 15 civils afghans, et faisant une trentaine de blessés.
Le pape avait souligné le caractère particulièrement douloureux de cette « violence » dirigée « contre des personnes qui sont engagées pour la paix ».
Le pape est revenu sur cette tragédie après l’angélus de ce dimanche en étendant son appel à la paix à toutes les régions du monde : « En raison des nombreuses situations de conflit qui existent dans le monde, des nouvelles tragiques de victimes parmi les militaires comme parmi les civils, nous parviennent quasiment tous les jours ».
« Ce sont des faits auxquels nous ne pouvons pas nous habituer et qui suscitent une réprobation profonde, ainsi que le désarroi, dans les sociétés qui ont à cœur le bien de la paix et de la coexistence civile ».
Le pape a redit la « profonde douleur » qu’il a ressentie à la nouvelle du « très grave » attentat qui a frappé, en Afghanistan, des militaires italiens.
Il a dit s’unir « à la souffrance des parents et des communautés civiles et militaires », et en même temps, il a confié ses « mêmes sentiments de participation » à la douleur des « autres contingents internationaux » qui eux aussi ont eu récemment des victimes alors qu’ils « travaillent à promouvoir la paix et le développement d’institutions si nécessaires à la coexistence humaine ».
Benoît XVI les a assurés de sa prière. Mais il a immédiatement ajouté une pensée pour les « chères populations civiles ». Pour tous, il a demandé aux catholiques de prier.
Enfin, en citant son encyclique Caritas in veritate (n. 72) le pape a voulu à nouveau « encourager la promotion de la solidarité entre les Nations pour s’opposer à la logique de la violence et de la mort, favoriser la justice, la réconciliation, la paix, et soutenir le développement des peuples en partant de l’amour et de la compréhension réciproque ».
Le § 72 de l’encyclique dit notamment : « La paix, elle aussi, risque parfois d’être considérée comme un produit technique, fruit des seuls accords entre les gouvernements ou d’initiatives destinées à procurer des aides économiques efficaces. Il est vrai que bâtir la paix demande que l’on tisse sans cesse des contacts diplomatiques, des échanges économiques et technologiques, des rencontres culturelles, des accords sur des projets communs, ainsi que le déploiement d’efforts réciproques pour endiguer les menaces de guerre et couper à la racine la tentation récurrente du terrorisme ».
Il ajoute cette recommandation : « Toutefois, pour que ces efforts puissent avoir des effets durables, il est nécessaire qu’ils s’appuient sur des valeurs enracinées dans la vérité de la vie. Autrement dit, il faut écouter la voix des populations concernées et examiner leur situation pour en interpréter les attentes avec justesse. On doit, pour ainsi dire, s’inscrire dans la continuité de l’effort anonyme de tant de personnes fortement engagées pour promouvoir les rencontres entre les peuples et favoriser le développement à partir de l’amour et de la compréhension réciproques. Parmi ces personnes, se trouvent aussi des chrétiens, impliqués dans la grande tâche de donner au développement et à la paix un sens pleinement humain ».
Anita S. Bourdin