ROME, Mercredi 2 Septembre 2009 (ZENIT.org) – Le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er a invité à « transformer radicalement » de style de vie et à « repousser tout ce qui est nocif à la création ».
L’Osservatore Romano, dans son édition du 2 septembre, s’est fait l’écho de l’appel lancé par le patriarche œcuménique de Constantinople à l’occasion de la journée pour la protection de l’environnement organisée le 1er septembre.
« Les pays les plus industrialisés doivent collaborer avec les pays en voie de développement pour diminuer les émissions nocives polluantes, en mettant en œuvre leur volonté de recueillir et d’administrer les sommes requises pour prendre les mesures nécessaires, afin de permettre aux générations futures de profiter des biens de la terre laissés en héritage », a ainsi rapporté le quotidien du Saint-Siège.
Pour Bartholomée 1er, « il faut que la justice et l’amour règlent tous les aspects de l’activité économique ; le profit, surtout celui à court terme, ne peut être le seul mobile de nos actions ».
Dans son message, le patriarche a réaffirmé « notre engagement à coopérer pour apporter les changements que nous souhaitons, pour repousser tout ce qui est nocif à la création, pour modifier notre manière de penser et donc, pour transformer radicalement notre style de vie ».
Pour Bartholomée Ier, « la crise économique actuelle fournit l’occasion d’examiner les problèmes différemment, puisque les systèmes qui ont généré ces problèmes ne peuvent représenter la meilleure solution ».
Il est nécessaire « d’introduire la charité dans tous nos échanges, et l’amour, qui inspire courage et compassion », a-t-il encore souligné. « Le progrès humain ne signifie pas simplement accumuler la richesse ni consommer de manière inconsidérée les ressources de la terre ».
Le visage de chaque enfant affamé nous interpelle « et il ne suffit pas de détourner le regard pour éviter de répondre. Pourquoi cela est-il arrivé ? S’agit-il d’un problème d’incapacité ou de volonté humaine ? ».
Bartholomée Ier a enfin souligné que « nous avons fait du marché le centre de nos intérêts, de notre action et finalement, de notre vie, oubliant que ce choix influencera la vie des générations futures ».
L’économie humaine qui « a fait de nous des consommateurs, commence à manquer », a-t-il conclu. Au contraire, « la Divine Economie » qui « nous a créés à l’image du créateur », nous invite « à aimer toute la création et à en prendre soin ».