ROME, Mardi 1er septembre 2009 (ZENIT.org) – La IVe Journée pour la sauvegarde de la création a été organisée ce 1er septembre en Italie : « nous réfléchissons sur la nécessité de respirer de l’air plus propre et sur notre contribution personnelle pour que cela arrive », soulignent les évêques. Fides fait le point.
Cette Journée pour la sauvegarde de la création est organisée par le Bureau national pour les problèmes sociaux et le travail et par le Bureau National pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce thème lors de l’audience générale de mercredi 26 août, et a aussi rappelé le rendez-vous à l’Angélus de dimanche 30 août. Le thème de cette IVe Journée est traité par le Cantique des Créatures de saint François d’Assise – « Loué sois-tu, Seigneur… pour frère vent et pour l’air… par lesquels tu nourris Tes créatures » – pour l’anniversaire centenaire de la présentation de la règle au Pape Innocent III, en 1209.
« Nous proposons à l’attention des communautés ecclésiales l’engagement renouvelé et l’attention pour ce bien indispensable à la vie de tous qu’est l’air -lit-on dans le message diffusé par la CEI pour la circonstance. Nous réfléchissons sur la nécessité de respirer de l’air plus propre et sur notre contribution personnelle pour que cela arrive. Nous réfléchissons aussi sur l’éventualité que les éléments naturels puissent donner lieu à des catastrophes, mais surtout nous les considérons le cœur rempli de louanges à Dieu. Nous redécouvrons même en eux ses traces, selon l’indication de l’épisode biblique d’Elie sur l’Horeb ».
Après avoir rappelé que « l’air que nous respirons est lié à la vie. C’est seulement quand nous respirons que nous sommes en vie », le message se poursuit en montrant le rapport du Dieu Trine avec toute la création, et que toute forme de vie de la création renvoie à l’Esprit Saint, car « en Dieu lui-même la troisième Personne est l’Esprit qui donne la vie ».
S’arrêtant ensuite sur le thème de la « conversion écologique », le texte rappelle que « c’est la conséquence du péché si le réseau des relations avec la création apparaît déchiré et si les effets sur le changement climatique sont indéniables, si précisément l’air – si nécessaire à la vie – est pollué par différentes émissions, en particulier par celles des « gaz à effet de serre ». Si cependant nous prenons conscience du péché, qui naît d’un mauvais rapport avec la création, nous sommes appelés à la « conversion écologique », selon l’expression de Jean-Paul II. Citant ensuite le Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise, le message réaffirme que « le climat est un bien qui doit être protégé » et « une réduction opportune des émissions de ‘gaz à effet de serre’ est une précaution nécessaire à la protection des générations futures, mais aussi de ces pauvres de la terre, qui pâtissent déjà maintenant des effets des mutations climatiques. Il faut donc un profond renouvellement de notre mode de vie et de l’économie, cherchant à épargner de l’énergie avec une plus grande sobriété dans les consommations ».
Dans conclusion, le message rappelle que « l’engagement pour la protection de la stabilité climatique est une question qui implique la famille humaine toute entière dans une responsabilité commune, qui pose aussi une importante question de justice: ce sont souvent les populations auxquelles le changement climatique est le moins imputable qui en subissent le plus les conséquences ». Citant enfin la Conférence internationale sur les changements climatiques, qui se déroulera en décembre à Copenhague, comme une occasion pour la communauté internationale de définir les lignes d’une action efficace de lutte contre le réchauffement de la planète pour les prochaines décennies, le texte conclut : « En tant que croyants, nous sommes appelés à un engagement particulier de garde de la création, car être chrétien implique toujours et de toute façon une responsabilité précise à l’égard de la création ».