Italie : Garanties l’hydratation et l’alimentation des patients dans le coma

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Déclaration du ministre de la Santé

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ROME, Mercredi 17 décembre 2008 (ZENIT.org) – Le gouvernement italien garantit l’hydratation et l’alimentation des patients dans le coma. Une déclaration saluée par L’Osservatore Romano en italien du 18 décembre.

C’est ce que demande le ministre italien de la Santé, M. Maurizio Sacconi, qui déclare « contre la loi », contra legem, et ceci dans « toutes les structures du Service de santé national italien, aussi bien publiques que privées, conventionnées ou accréditées », l’interruption « de l’hydratation et de l’alimentation pour les personnes qui se trouvent en état végétatif persistant ».

Par conséquent, dans le cas d’Eluana Englaro, dans le coma depuis quasi 17 ans, toute structure qui offrirait d’interrompre l’hydratation ou l’alimentation qui maintiennent la jeune femme en vie, violerait la loi (cf. Zenit des 18 juillet 2008, 28 juillet 2008, 4 septembre 2008 et  14 novembre 2008).

L’acte a été présenté par le ministre italien du Travail, de la Santé et des Politiques sociales, Maurizio Sacconi et par les sous-secrétaires Eugenia  Roccella et Francesca Martini.

Cette mesure concerne tous les malades en état « végétatif ». L’acte a été adressé aux Régions, et, a expliqué le ministre, constitue une obligation « afin que tout le service sanitaire national soit uniformisé et garantisse à tout citoyen le droit à l’alimentation et à l’hydratation ».

Une décision du gouvernement qui coupe l’herbe sous le pied à une décision de justice de la Cour de Cassation du 13 novembre dernier autorisant de fait la suspension de l’hydratation et de l’alimentation, ce qui avait suscité un tollé dans les rangs, pas seulement catholiques, des défenseurs des patients dans le coma.

Certains avaient déploré la possibilité d’un « premier cas de meurtre légal en Italie ».

D’autres avaient invoqué l’article 32 de la Constitution italienne, en faveur de la vie, estimant que les juges avaient « délégitimé la Constitution italienne » et « agi contre le Code civil et contre le Code pénal ».

On avait dénoncé que « désormais certains juges contournent les lois, même celles qui existent déjà, créent une nouvelle ère qui est celle de l’éthique du plus fort contre le plus faible, en se servant du droit ».

Mais aucune clinique n’avait voulu accueillir Eluana Englaro en vue de suspendre ces deux fonctions vitales, ce qui serait revenu à la laisser mourir de faim et de soif.

Alimentation et hydratation ne sont pas considérées en effet comme des « thérapies » (ce serait alors un cas d’acharnement thérapeutique) mais comme les deux choses dues à toute personne vivante, consciente ou pas.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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