Le Vatican publie une Instruction sur des questions de bioéthique

Présentation générale du document intitulé « Dignitas personae »

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ROME, Vendredi 12 décembre 2008 (ZENIT.org) – « La dignité de la personne », « Dignitas personae », c’est le titre de la nouvelle instruction de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la foi, publiée ce vendredi 12 décembre, « sur certaines questions de bioéthique », élaborée dans le sillage de « Donum Vitae ».

Au cours de l’audience accordée au cardinal préfet du dicastère, William Levada, le 20 juin 2008, Benoît XVI « a approuvé et ordonné la publication » de l’Instruction, qui avait été décidée durant la session ordinaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Après la publication, le 22 février 1987, de l’Instruction « Donum vitae » sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation, les sciences biomédicales ont fait d’énormes progrès qui ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques, indique à ce sujet la conférence des évêques de France.

Ces techniques ne manquent pas toutefois de susciter de sérieuses interrogations qui n’avaient pas été explicitement abordées dans ce document.

C’est pourquoi la Congrégation pour la Doctrine de la foi publie ce document intitulé « Dignitas personae », élaboré avec l’aide de l’Académie pontificale pour la vie ainsi que le concours d’experts du monde entier. Ce texte aborde, à la lumière des critères énoncés par l’Instruction « Donum vitae », de nouvelles questions.

Le document, en date du 8 septembre, est signé par le cardinal Levada, et le secrétaire, Mgr Luis Ladaria, sj.

La première partie porte les « aspects anthropologiques et éthiques de la vie et de la procréation humaine ».

La deuxième partie sur « les nouveaux problèmes concernant la procréation » dont « les techniques de l’aide à la fertilité », « la fécondation in vitro et la destruction délibérée des embryons », « l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes », la « congélation des embryons », la « congélation d’ovocytes », la « réduction embryonnaire, le « diagnostic préimplantatoire », les « nouvelles formes de contraception : interception et contragestion ».

La troisième partie porte sur « les nouvelles propositions thérapeutiques qui comportent la manipulation de l’embryon ou du patrimoine génétique humain », comprenant une réflexion sur la « thérapie génique », le « clonage humain » « l’utilisation thérapeutique des cellules souches, les « tentatives d’hybridation ».

La conclusion souligne « l’urgence de la mobilisation des consciences en faveur de la vie », la « responsabilité accrue » du personnel de santé.

De plus le document affirme en conclusion que « précisément au nom de la promotion de la dignité humaine, en toute logique, on a interdit tout comportement ou style de vie lui portant atteinte ».

« Dans cette ligne, les mesures juridico-politiques et non seulement éthiques contre les diverses formes de racisme et d’esclavage, contre les discriminations injustes et la marginalisation des femmes, des enfants, des malades ou des personnes gravement handicapées, sont un témoignage évident rendu à la valeur inaliénable et à la dignité intrinsèque de chaque être humain et le signe d’un progrès véritable qui jalonne l’histoire de l’humanité, constate la congrégation romaine. En d’autres termes, la légitimité de toute interdiction est fondée sur la nécessité de protéger un véritable bien moral ».

Le document invite à avoir « le courage de s’opposer à toutes les pratiques qui entraînent une grave et injuste discrimination à l’égard des êtres humains non encore nés, et qui, créés eux aussi à l’image de Dieu, ont la dignité de personne ».

Les fidèles, insiste l’Instruction, « s’engageront fermement à promouvoir une nouvelle culture de la vie, en acceptant et en donnant aux contenus de cette Instruction un assentiment religieux de leur esprit, en sachant que Dieu donne toujours la grâce nécessaire pour observer ses commandements et qu’en tout être humain, en particulier dans les plus petits, on rencontre le Christ lui-même ».

Les « hommes de bonne volonté, en particulier les médecins et les chercheurs ouverts au dialogue et désireux de parvenir à la vérité, sauront eux aussi comprendre et accueillir ces principes et ces jugements dont la finalité est de protéger la condition fragile de l’être humain dans les premiers stades de sa vie et de promouvoir une civilisation plus humaine », conclut l’instruction romaine.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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