CITE DU VATICAN, Jeudi 29 janvier 2004 (ZENIT.org) – Mgr André Joos, du conseil pontifical pour les Communications sociales, a représenté ce dicastère aux travaux du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique de Madagascar et des îles (SCEAM-SECAM), qui s’est tenu à Dakar, du 30 septembre au 13 octobre 2003. Il explique à Zenit en différents entretiens l’importance de cette réunion pour l’avenir des communications au service de l’Eglise en Afrique.
-En ouvrant cette série d’entretiens, avant de passer aux points détaillés, pourriez-vous nous dire tout d’abord dans quel contexte, quelle atmosphère a eu lieu cette rencontre de Dakar ?
-La rencontre s’est tenue dans le complexe hôtelier prestigieux: «Le Méridien. Président» (sous les auspices du Sénégal). Le ton général de l’assemblée s’est fait écho de la prise de conscience des maux africains, de la dénonciation des déficiences, du sentiment d’impuissance assombri par l’absence de perspectives (les postes sont dans un état désastreux, les téléphones toujours pires, les sautes ou suspensions d’électricité flambent les appareils, les e-mails sont sans assurance de contact effectif).
-Quel serait l’objectif prioritaire ?
-L’objectif prioritaire semblait être de rendre le SCEAM-SECAM capable de s’exprimer d’une seule voix (n° 15. 6) sans évoquer –cependant- toute la dynamique communicative qui pourrait y contribuer largement. La question concrète est celle d’un noyau communicationnel stratégique pour faire entendre sa voix auprès des Eglises africaines et dans le monde.
-Est-ce qu’il ne faudrait pas un intermédiaire pour faire circuler l’information?
-Le CEPACS, c’est-à-dire la Commission épiscopale panafricaine des communications sociales, pourrait servir à élaborer et à reconsidérer cette stratégie, selon les potentialités et les besoins multimédia. Dans cette perspective, le CEPACS devrait acquérir une dimension non seulement consultative mais aussi concrètement opérationnelle en vue d’une mise en œuvre des orientations convenues.
-De quoi cette commission pourrait-elle se faire l’écho?
-La question n’est pas seulement de manifester la ‘voix unique’ par la personne du Président en exercice du SCEAM qui s’exprime occasionnellement à propos de questions difficiles posées par la presse au sujet de la hiérarchie africaine. Restent ouvertes certaines questions, comme celle d’un service de contact communicatif permanent avec le monde de l’information au sujet de toute la vie de l’Eglise et celle d’une communication ‘au-delà des distances’ entre les Eglises des différentes régions d’Afrique.
-A quelles questions spécifiques la commission devrait-elle faire face?
-Pour affronter ces ‘points chauds’, le Secrétariat du SCEAM a envoyé au Conseil pontifical des communications sociales une liste de questions. Ces questions concernent la formation à la communication multimédia dans l’Eglise, le rôle du ministère et des religieux et des religieuses dans la communication, comment promouvoir une action radiophonique congéniale aux africains, quelle planification pastorale peut être concrétisée, comment favoriser les liens communicatifs entre les Eglises locales et régionales d’Afrique, la ‘leadership’ communicative entre évêques et des évêques, la question de l’organisation et des financements en communication.
-Lors de la présentation du Message de Jean-Paul II pour le carême, Mgr Cordes, de Cor Unum a insisté sur la situation sanitaire des enfants en Afrique. L’amélioration de la communication pourrait-elle soutenir les efforts dans ce sens ?
-Effectivement, à ces points s’en ajoute un autre, supplémentaire, ‘extra’: la communication et la situation sanitaire africaine. Le thème du SIDA, évoqué dans le message du Saint-Père, était très présent à la rencontre de Dakar. Ce sont ces questions que nous pourrions reprendre une à une. Pour vos lecteurs qui seraient intéressés, le texte du rapport au SCEAM se trouve en ligne, à l’adresse :
http://xoomer.virgilio.it/a.joos/writingsandcontributions/communicationarea
(à suivre)
