CITE DU VATICAN, Lundi 12 janvier 2004 (ZENIT.org) – La paix dans le monde, la paix en Terre Sainte, la paix en Irak : Jean-Paul II n’a pas manqué de réaffirmer qu’elle est possible et que c’est donc un devoir. Le pape ne désarme pas dans sa lutte contre le fléau de la guerre.
Jean-Paul II a en effet prononcé ce lundi 12 décembre, en la splendide salle Regia du palais apostolique du Vatican, le discours le plus attendu chaque année par la presse internationale: le discours du pape au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège à l’occasion de l’échange des vœux pour le nouvel an. Nous y consacrons cette édition spéciale.
En effet, le pape y propose chaque année en janvier une sorte de radiographie du monde et expose les priorités de l’action du Saint-Siège pour l’année.
Après les vœux présentés, au nom de ses collègues, par l’Ambassadeur de la République de Saint-Marin, doyen du Corps Diplomatique près le Saint-Siège, le Prof. Giovanni Galassi, Jean-Paul II a ouvert son discours, sur le thème de Noël et de la paix: « la célébration de Noël vient de nous rappeler, disait-il, la tendresse de Dieu pour l’humanité, manifestée en Jésus, et elle a fait résonner une fois encore le message toujours nouveau de Bethléem: ‘Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime’ ! Ce message nous rejoint cette année encore alors que bien des peuples connaissent toujours les conséquences de luttes armées, pâtissent de la pauvreté, sont victimes de criantes injustices ou de pandémies difficiles à maîtriser ».
L’Irak d’abord: « Ces derniers mois, (la paix) a été mise à mal par les événements qui se sont succédés au Moyen-Orient, déplorait le pape. Les nombreuses démarches faites par le Saint-Siège pour éviter le pénible conflit survenu en Irak sont déjà connues. Ce qui importe aujourd’hui, c’est que la communauté internationale aide les Irakiens, débarrassés d’un régime qui les opprimait, afin qu’ils soient mis en condition de reprendre les rênes de leurs pays, d’en consolider la souveraineté, de déterminer démocratiquement un système politique et économique conforme à leurs aspirations et que l’Irak redevienne ainsi un partenaire crédible dans la communauté internationale ».
Puis la Terre Sainte: « La non-résolution de la question israélo-palestinienne continue, avertit Jean-Paul II, d’être un facteur de déstabilisation permanente pour toute la région. Le choix des armes, le recours, d’une part, au terrorisme et, d’autre part, aux représailles, l’humiliation de l’adversaire, la propagande haineuse, ne mènent nulle part. Seuls le respect des légitimes aspirations des uns et des autres, le retour à la table des négociations et l’engagement concret de la communauté internationale sont susceptibles de conduire à un début de solution ».
L’Afrique aussi: « D’autres tensions et conflits, surtout en Afrique, pourraient être encore mentionnés. Leur impact sur les populations est dramatique. Aux effets de la violence s’ajoutent la paupérisation et la détérioration du tissu institutionnel, plongeant des peuples entiers dans le désespoir ».