CITE DU VATICAN, Jeudi 22 mai 2003 (ZENIT.org) - Contrairement à certaines idées reçues, la politique et même la construction de l'Europe peuvent être un chemin de sainteté.
C'est ce qu'a affirmé en substance M. Jacques Paragon, secrétaire de l'institut saint Benoît patron de l'Europe, qui est "demandeur" de la cause de béatification de Robert Schuman. M. Paragon était à Rome l'invité du centre culturel Saint-Louis de France.
Robert Schuman, Lorrain, parfaitement bilingue et même bi-culturel, allemand et français, fut avocat, député, et ministre. C'est l'homme de la déclaration du 9 mai 1950 qui jetait les bases du premier accord économique franco-allemand, la CECA, grâce à laquelle les deux pays mettaient désormais en commun les richesses qui avaient servi la guerre: le charbon et l'acier. La solidarité de fait des économies devenait le nouveau levier de la construction de la paix en Europe.
En effet, dans la vision des Schuman, Adenauer, de Gasperi, Monnet, l'Europe qui avait déclenché deux guerres mondiales devait se mettre dorénavant au service d'une paix mondiale.
La Journée de l'Europe est fixée pour cela au 9 mai. Robert Schuman est le seul homme à avoir reçu, en 1960, le titre de "Père de l'Europe", qui lui a été attribué par un vote du Parlement européen, dont il a été le premier président.
La cause de béatification de Robert Schuman, qui s'est éteint en 1963, se fonde sur ses vertus chrétiennes et sur son action en tant que chrétien engagé dans la vie publique. Robert Schuman n'avait pas de fausse honte à tenir un prie Dieu dans son bureau et nourrissait de prière son engagement au service du bien commun.
"Il ne faut jamais mentir en politique", disait-il. Il avait aussi faite sienne cette recommandation du Christ: "Soyez prudents comme des serpents et candides comme des colombes".
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May 22, 2003 00:00